Vous êtes invité(e)s à choisir vos représentants aux Unions Régionales des Professions de Santé par un vote en ligne entre le 31 mars et le 07 avril à midi. Le taux de participation de la profession à cette élection sera attentivement scruté par nos tutelles. Pourquoi ?
Le train de réformes du système de santé est sur les rails, le Verbatim d’Édouard Philippe, alors premier ministre lors de l’ouverture du « Ségur de la santé » en juin 2020 est sans ambiguïté : « On ne change pas de cap, on accélère ».
Pour la ville, cette accélération concerne les velléités de mise en place de structures dans lesquelles d’aucun verrait bien une transposition de l’organisation ou de la désorganisation de l’hôpital en ville.
Le taux de participation aux scrutins des URPS, dont l’objet social premier est de participer à l’organisation territoriale des soins, au plus près des professionnels de ville, va déterminer la marge de manœuvre du gouvernement dans la promotion d’un modèle qui fait peser des risques importants sur l’indépendance des professionnels de santé de ville.
Moins les professionnels voteront, plus le gouvernement aura les coudées franches pour appliquer un programme, parfois « hors sol », déconnecté des réalités du terrain.
Laissons de côté le poncif « voter est un devoir » et soyons juste pragmatique, voter plus que jamais à ce scrutin c’est juste faire barrage à un plan gouvernemental qui, par manque d’imagination, d’ambition et de courage politique,, consiste à transposer les erreurs faites dans un secteur (l’hôpital) vers un autre (la ville).
Voter massivement pour les listes FNI, c’est aussi ne pas se contenter d’apporter une vision terrain aux tutelles, c’est doubler cette vision terrain d’une capacité à anticiper, à produire, à argumenter et à peser.
Au sein des 4 organisations qui présentent des listes à ce scrutin, seul le président de la FNI n’est pas candidat aux URPS… La raison en est simple, comment peut-on, en même temps, assumer une activité dans son cabinet, briguer un mandat dans son URPS et présider efficacement une organisation nationale ?
La FNI a fait un choix, s’appuyer fortement sur son maillage de cadres départementaux en activité dans leurs cabinets pour alimenter en retour terrain les dossiers que nous défendons au niveau national. Les procès en déconnexion ne tiennent pas la route.