Cette évolution qui touche la ville autant que l’hôpital est vue comme l’alpha et l’oméga par des tutelles qui cherchent à tout prix à conjuguer efficience accrue du système de santé et économies d’échelle. Quels impacts sur le quotidien des idel ?
Le virage ambulatoire vise à encourager une réduction des hospitalisations conventionnelles au profit des hospitalisations de jour, mais également promouvoir la substitution, par des soins médicaux et paramédicaux en ville, d’un maximum de prises en charge réalisées à l’hôpital. Des configurations dans lesquelles les Idel revendiquent, expérience à l’appui, une place majeure.
Tout est encore loin d’être fait pour que les prises en charge ambulatoires deviennent la règle et soient systématiquement facilitées. Organiser à cette fin la médecine de ville et mettre un terme au cloisonnement entre la ville et l’hôpital, inventer de nouvelles modalités de coordination, accepter davantage de délégations de tâches, lutter contre le surfinancement tarifaire : les chantiers sont nombreux et complémentaires.
Un enjeu crucial pour les Idel
L’enjeu, pour les Idel, est crucial. Ils ont beau être incontournables de facto, le risque est qu’ils deviennent les oubliés dudit virage. D’où la nécessité, pêle-mêle, de redéfinir les périmètres de coordination, d’adapter sans cesse la nomenclature des actes professionnels ou encore, de former les Idel à l’ambulatoire dès leur cursus initial.
Autre impératif : que les hôpitaux cessent de les ignorer et en fassent des alliés de sorties d’hospitalisation réussies, ce qui semble être de plus en plus le cas. A l’image du Prado, des dispositifs ont d’ailleurs apporté la preuve que lorsque les deux parties s’unissent, le résultat s’avère probant pour les patients. Ce qui n’empêche pas, de son côté la FNI, de développer ou d’encourager un ensemble d’outils (Inzee.care, Qual’Idel, infirmière référente…) à la solde de l’ambulatoire.
Lire le dossier complet dans Avenir et Santé n°476 datée septembre 2019. Actuellement dans les boîtes aux lettres.