Vigilance Canicule : ce qu’il faut savoir !

C’est une réalité, les vagues de chaleur risquent de se multiplier. Les IDEL ont un rôle majeur dans le maintien à domicile des personnes âgées fragiles au cours de ces épisodes.
Au-delà des conseils habituels, le bon usage des médicaments en cas de vagues de chaleur est essentiel. Avec l’avis de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament, la FNI fait le point.

Les principales populations vulnérables en situation de forte chaleur sont les personnes âgées, les nourrissons et les enfants, les personnes atteintes d’une pathologie chronique nécessitant un traitement médicamenteux, en particulier lorsqu’elle est sévère, et les personnes dépendantes. L’isolement social accroît encore leur fragilité.

· En cas de vague de chaleur, les médicaments à prendre en considération sont ceux susceptibles :

– d’aggraver un syndrome d’épuisement-déshydratation ou un coup de chaleur par : troubles de l’hydratation et/ou troubles électrolytiques, altération de la fonction rénale, profil cinétique susceptible d’être affecté par la déshydratation, perturbation de la thermorégulation centrale ou périphérique ;

– d’induire une hyperthermie ;

– d’aggraver indirectement les effets de la chaleur (voir tableaux annexes 1 et 2).

· L’adaptation d’un traitement médicamenteux en cours doit être considérée au cas par cas. En aucun cas il n’est justifié d’envisager systématiquement une diminution ou un arrêt des médicaments pouvant interagir avec l’adaptation de l’organisme à la chaleur.

Il est recommandé aux professionnels de santé de :

1. procéder à une évaluation complète de l’état d’hydratation (clinique, apports hydriques, poids, fréquence cardiaque, tension artérielle, bilan ionogramme complet avec créatininémie et clairance de la créatinine) avant de prendre toute décision thérapeutique ;

2. contrôler régulièrement l’état d’hydratation et les facteurs de risque ;

3. dresser la liste des médicaments pris par le patient et identifier ceux qui pourraient altérer l’adaptation de l’organisme à la chaleur (voir tableaux) ;

4. réévaluer l’intérêt de chacun des médicaments et, supprimer tout médicament qui apparaît soit inadapté, soit non indispensable ; en particulier ceux susceptibles d’altérer la fonction rénale ;

5. éviter la prescription d’anti-inflammatoires non stéroïdiens en lien avec le médecin traitant (aspirine, AINS classiques, inhibiteurs de la COX 2), particulièrement néphrotoxiques en cas de déshydratation ;

6. en cas de fièvre, éviter l’administration de paracétamol (inefficacité pour traiter le coup de chaleur et possible aggravation de l’atteinte hépatique souvent présente) ;

7. en cas de prescription de diurétique, vérifier que les apports hydriques et sodés sont adaptés ;

8. recommander au patient de ne prendre aucun médicament sans avis médical, y compris les médicaments délivrés sans ordonnance.

La fiche complète de l’ANSM en cliquant ici :

https://fni.fr/wp-content/uploads/2023/06/map-canicule-bon-usage-med-2017-1-1.pdf

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