Depuis plusieurs semaines, la FNI fait le siège des décideurs, Matignon, ministère de la Santé et de la prévention, et CNAM, pour obtenir l’ouverture de négociations afin d’obtenir des mesures de valorisations financières pour les IDEL. Pourquoi ça tarde ? Pourquoi ça coince ?
La coupe est pleine ! La course à l’ouverture de négociations pour les IDEL tourne à la partie de flipper dans laquelle les organisations représentatives tiendraient le rôle de la bille. Depuis des semaines les informations contradictoires se succèdent et le temps passe dans un contexte d’inflation galopante.
À date, deux scénarii en attente d’arbitrage de Bercy sont sur la table:
Le premier consiste en une valorisation unilatérale de plusieurs professions (IDEL, Kiné, orthophonistes…) par voie réglementaire, sans négociation, pour lisser l’inflation sans plus de précisions.
Le second est une négociation express par profession même si les mesures de revalorisations proposées seraient transversales.
Ces deux scénarii interrogent car ils portent dans leur ADN les mécanismes des mesures “carburant” dont la pérennité relative et la valeur financière relevaient plus du “coup de pouce” que d’une valorisation conventionnelle digne de ce nom.
La FNI est fermement opposé au premier scénario qui ne laisse aucune place à la prise en compte des spécificités professionnelles, s’affranchit du partenariat conventionnel alors même que le président de la République soulignait il y a quelques jours, la nécessité de rétablir une confiance et un dialogue avec les “corps intermédiaires” (Les syndicats).
Ce premier scénario participe à la fragilisation du système conventionnel et consacre l’émergence de mesures unilatérales s’affranchissant du dialogue social créant ainsi un système bien huilé pour tuer les syndicats et…. tous les syndicats. Ce mirage qui consiste à penser que le dialogue direct avec la rue est une alternative ne doit tromper personne !
On l’a vu avec les gilets jaunes, on l’a vu avec la réforme des retraites. On ne peut que dresser le bilan qu’aucune leçon ne semble avoir été tirée de la part du gouvernement.
La FNI va reprendre attache avec Matignon dans les meilleurs délais.
Parallèlement, le Conseil Fédéral va être amené à se prononcer dans les prochains jours sur une suspension de la participation de la FNI aux instances et travaux conventionnels au niveau local et national jusqu’à nouvel ordre.