Dans un rapport commandé par le ministère de Santé, la Haute Autorité de santé (HAS) prône une extension des compétences de plusieurs professions de santé non-médecins pour améliorer la couverture vaccinale. Les infirmiers, les sages-femmes et les pharmaciens d’officine pourraient pratiquer la vaccination antigrippale sur toute personne faisant partie de la population cible. Le verrou de la prescription initiale sera levé. Seules les personnes présentant une réaction anaphylactique sévère au vaccin ou à l’un de ses composants, comme l’ovalbumine, seraient systématiquement adressées aux médecins. Les biologistes, qui ne font pas partie des professions mentionnées dans le rapport, n’ont pas manqué de réagir pour se porter volontaires pour vacciner.
S’il suit les recommandations de la HAS, le Gouvernement pourrait décider d’habiliter tous les professionnels de santé à vacciner. Une situation qui pourrait s’avérer problématique pour les infirmiers qui, malgré un champ de compétences élargies et reconnues, verraient partir une part de leur activité comme cela a été mis en évidence lors de l’expérimentation de la vaccination par les pharmaciens l’an dernier.
La FNI souhaite que les concertations promises par la ministre de la Santé sur ce sujet puissent avoir lieu avant l’ouverture effective de la campagne de vaccination 2018-2019. Une organisation efficace doit être trouvée afin de donner une cohérence à ce dispositif et de préserver l’activité des IDEL.