La FNI est favorable à l’obligation vaccinale des professionnels de santé et n’a pas hésité à le dire depuis de très nombreuses semaines, alors même que le sujet est polémique. 75% des Idel sont d’ailleurs intégralement vaccinés. La FNI regrette toutefois la cacophonie dans laquelle elle est mise en œuvre aujourd’hui alors même que depuis de nombreuses semaines, il y aurait eu largement le temps de faire les choses dans le calme
« À partir du 15 septembre, si vous êtes soignant et que vous n’êtes pas vacciné, vous ne pourrez plus travailler et vous ne serez plus payé. L’objectif est de donner une impulsion qui manque encore pour une minorité de soignants encore non-vaccinés pour qu’ils aillent se protéger », a justifié, le 12 juillet, Olivier Véran. Le ministre de la Santé intervenait dans la foulée du Président de la République qui venait d’annoncer l’obligation vaccinale « sans attendre » pour les professionnels de santé, le tout assorti de sanctions.
Trop tardif, trop improvisé
Une fermeté qu’approuve dans son principe la Fédération, considérant qu’il en va du devoir de chaque Idel de se faire vacciner : « Au regard du contexte que nous traversons, mieux vaut tard que jamais. Nous sommes favorables au pass sanitaire et à la vaccination obligatoire des soignants ».
« En revanche, nous déplorons que tout cela soit fait dans une certaine cacophonie alors que si les choses avaient été anticipées dès le lancement de la campagne de vaccination, en janvier dernier, en avertissant de la mise en place de ces mesures, nous n’en serions peut-être pas là aujourd’hui, analyse la Fédération. Le mieux eut été de prévenir en posant déjà le principe de la vaccination obligatoire des soignants. Or, dans un premier temps, l’Exécutif avait assuré qu’elle ne le serait pas avant de se raviser. Encore une fois, il donne la fâcheuse impression de subir les événements plus que de les anticiper. Pourtant, il était évident que l’on allait arriver à la situation actuelle… »
Pas d’éléments opérationnels
« Nous ne nous opposons pas à ce que les Idel réfractaires soient sanctionnés. Il faut être cohérents jusqu’au bout : Demander, comme nous le faisons, que l’obligation vaccinale s’applique à tous les soignants, mais refuser les mécanismes coercitifs reviendrait à verser dans l’incantatoire. » Mais pour l’instant, sur le plan opérationnel, « nous n’avons aucun élément, constate la FNI. En théorie, les Idel sont concernés par les sanctions. Toute la question est de savoir de quelle manière. »