Les élections aux URPS en 2021 se feront par voie électronique : ce dispositif entièrement aux mains du ministère de la santé va entraîner le doublement des frais par rapport à 2015 !
Lors des dernières élections URPS en 2015, le vote se faisait par correspondance, charge aux ARS d’assurer le bon déroulement matériel de la procédure électorale. Désormais pour 2021, le ministère pilote à l’échelon national les prochaines élections qui se feront par voie électronique.
Malgré un budget doublé, les électeurs ne pourront plus recevoir les programmes, ni la composition des listes en compétition.
Ils devront se débrouiller pour télécharger les documents sur la plateforme dédiée, si toutefois ils ont reçu leurs codes de connexion !
Le coût estimé par le ministère est de 5€ par électeur, montant qui sera prélevé uniformément sur les cotisations que payent les professionnels pour faire fonctionner les URPS !
Ce hold-up est d’autant plus injuste que le ministère a rejeté la proposition des organisations syndicales médicales et paramédicales qui demandaient une péréquation visant à ne pas pénaliser les professions dont le montant de la cotisation est plus faible et les petites URPS.
Ces dernières vont donc subir une amputation de leurs ressources, plus ou moins conséquente, selon les professions et leur taille.
Aussi les critères de représentativité retenus par la DSS, calés sur l’ancien découpage territorial ne sont plus d’actualité : ils augurent de nombreux recours et là encore le ministère est resté sourd aux propositions communes des organisations.
La FNI juge inutile et coûteux cette gabegie dans le contexte sanitaire et économique actuel et dénonce les conditions d’organisation de ces élections et le hold-up que le ministère entend réaliser sur les URPS !
La FNI dénonce le mépris du ministère envers les professionnels de santé, juste bons à payer et lui demande de prendre en compte les propositions faites par les libéraux de santé.