Le Conseil national de l’Ordre des infirmiers a élu à sa tête, le 18 avril, Sylvaine Mazière-Tauran, pour un mandat de trois ans. Elle succède à Patrick Chamboredon.

La FNI voit, dans ce changement, une précieuse opportunité. « Nous avions alerté des dysfonctionnements au sein de l’Ordre, à l’échelon national. Ils avaient trait tant à la manière de faire qu’à des prises de position le plus souvent à sens unique et non concertées, rappelle Daniel Guillerm, Président de la FNI. Nous souhaitons une normalisation des relations avec l’Ordre, ce qui n’était absolument plus possible avec l’ancienne gouvernance. Nous étions, hélas, arrivés à un point de non-retour en raison de son mépris avéré du secteur libéral avec, à la clef, un manque de dialogue. Aujourd’hui, nous espérons que tout cela appartient au passé et qu’il est possible de repartir sur des bases assainies. »

A noter que Patrick Chamboredon n’a obtenu que 34,3 % des voix dans son inter-région (Paca, Auvergne-Rhône-Alpes et Corse). Un score trop bas qui, statutairement, lui interdit de briguer un siège de titulaire. Seulement suppléant, il ne pouvait donc pas se représenter à la présidence.

« Une volonté de part et d’autre de reprendre attache »

L’idée est donc de remettre les compteurs à zéro et de se montrer mutuellement constructif. « Il y a une volonté de part et d’autre de reprendre attache, confirme Daniel Guillerm. Il faut tirer parti du profil hospitalier de Sylvaine Mazière-Tauran dans le cadre de la volonté de décloisonnement entre la Ville et l’hôpital. Nous avons tout intérêt à travailler de concert entre le secteur hospitalier et le secteur libéral pour faire aboutir les projets destinés à améliorer l’accès aux soins et à la prise en charge des patients. »

De fait, Sylvaine Mazière-Tauran, par ailleurs expert visiteur à la Haute autorité de santé, semble être dans les mêmes dispositions puisqu’elle a fait part de son souhait de rencontrer prochainement l’équipe dirigeante de la FNI.

Cette ancienne Directrice des soins chez Ramsay, jusque-là Secrétaire générale de l’Ordre national des infirmiers, a déclaré vouloir agir « dans un esprit de travail collectif, d’écoute et de respect » afin de « contribuer à l’évolution et à la transformation de la profession » mais également « d’agir pour que chaque personne, sur l’ensemble du territoire, puisse bénéficier d’un accès aux soins de qualité ».