La ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, a annoncé un investissement supplémentaire pour les soins palliatifs. Une avancée à saluer qui doit s’accompagner du développement de solutions en ville.
La ministre de la Santé Catherine Vautrin s’est engagée, dans une interview au Monde, à un effort financier de 1,1 milliard d’euros supplémentaires pour les soins palliatifs d’ici 2034. Cet investissement représente une hausse de crédits de 66 % par rapport à la dépense annuelle actuelle (1,6 milliard d’euros).
Une partie de cette stratégie décennale doit figurer dans le projet de loi sur la fin de vie, qui devait être présenté en Conseil des ministres le 10 avril. Le contenu de la stratégie 2024-2034 pour les soins palliatifs, nourrie d’un rapport d’experts pilotés par le Pr Franck Chauvin, doit encore être précisé, mais la ministre Catherine Vautrin a dévoilé certaines mesures importantes comme la création de 21 unités de soins palliatifs dans les départements en étant dépourvus, la création de « maisons d’accompagnement », pour compléter le dispositif entre l’hôpital et le domicile et, enfin, la structuration d’une filière universitaire sur les soins palliatifs.
Pour la FNI, l’accentuation des moyens alloués aux soins palliatifs est une bonne nouvelle. L’enjeu de la prise en charge des soins palliatifs est immense et les réponses apportées pour l’instant par l’exécutif ne sont qu’un début. Au regard de l’enjeu central du Grand âge et du vieillissement de la population, renforcer l’accès aux soins palliatifs à domicile, avec une forte mobilisation des IDEL, est essentiel. Une meilleure formation des professionnels de santé de ville aux prises en charge palliatives sera ainsi nécessaire. Les IDEL sont prêtes à s’y engager et la FNI les accompagnera dans le développement de ces missions.