À date, c’est près de 14 000 amendements qui restent à examiner en première lecture à l’Assemblée nationale d’ici demain. Les partisans du statu quo comme les adeptes de la réforme, nourris de slogans parfois simplistes, s’affrontent dans des débats qui frisent la caricature. C’est dans ce contexte miné que vos représentants poussent leurs pions ! Comment ?
Dans une réforme transversale de ce type, baser toutes ses revendications sur des intérêts purement catégoriels est voué à l’échec. Notre système de retraite par répartition est basé sur une solidarité intergénérationnelle où les cotisants abondent des fonds pour payer les pensions des retraités. L’argent des cotisants n’est donc pas provisionné directement à l’euro pour ces cotisants.
Dans ce contexte, des déterminants, notamment l’allongement de l’espérance de vie, viennent impacter l’équilibre des régimes.
Dans ce contexte, la citation d’A.Einstein prend tout son sens :
“La politique c’est éphémère mais une équation est éternelle.”
La FNI est très au fait des mécanismes et des contraintes auxquels est soumis notre régime de retraite : la CARPIMKO. Nous ne pouvons concomitamment revendiquer une autonomie de notre régime et dans le même temps nous exonérer de mesures qui pérennisent cette autonomie. C’est pourtant le choix que certains font par méconnaissance des dossiers, par facilité, voire par paresse.
C’est avec ces contraintes et au sein de la Fédération des Praticiens de Santé, présidée par la FNI, que nous agissons pour porter et défendre les revendications de la profession et des praticiens de santé. Pas dans la rue, pas sur les réseaux sociaux, mais là où il faut être : à l’Assemblée nationale, au Sénat et auprès des autorités gouvernementales impliquées.
Et nous obtenons des résultats :
· La révision de l’assiette de cotisation des professions libérales est actée, la FFPS a produit, défendu et obtenu des garanties.
· La bonification des pensions pour le 3ème enfant, la FFPS a produit, défendu et obtenu des garanties.
· Nous continuons à peser pour la prise en compte de l’usure professionnelle des auxiliaires médicaux, notre dernier rendez-vous avec Florence LASSARADE, secrétaire de la commission des affaires sociales au Sénat devrait aboutir à un amendement d’appel sur la mise en place de critères élargis et objectifs de pénibilité de nos métiers.
Sur la participation de l’Assurance maladie au financement de l’ASV, l’iniquité avec les médecins est intolérable, nous pesons sur le ministère et la CNAM pour réduire le fossé qui nous sépare.
À la FNI, nous ne faisons pas de fausses promesses, nous ne rajoutons pas d’agitation à l’agitation : nous travaillons et nous ne lâchons rien !
