Le projet de réforme des retraites, actuellement examiné par les parlementaires, prévoit diverses mesures visant à une meilleure reconnaissance de la pénibilité. Mais qui va financer ce dispositif ?
Actuellement débattu à l’Assemblée nationale, le projet de loi de financement de la sécurité sociale rectificatif pour 2023 contenant les mesures de la réforme des retraites, prévoit une meilleure reconnaissance de la pénibilité.
Un fonds d’investissement dans la prévention et l’usure professionnelle sera créé et un suivi médical renforcé sera proposé à partir de la mi carrière pour les salariés. La réforme prévoit également le maintien d’un dispositif de carrières longues. Ceux ayant commencé à travailler avant 16 ans pourront toujours partir dès 58 ans, ceux ayant commencé à travailler entre 16 ans et 18 ans pourront faire valoir leurs droits à partir à 60 ans et, enfin, ceux ayant commencé à travailler entre 18 et 20 ans pourront bénéficier de la retraite, à terme, à 62 ans.
La Première ministre Elisabeth Borne a par ailleurs évoqué le 5 février dernier, dans une interview au JDD, la possibilité d’un possible départ à 63 ans pour ceux qui ont travaillé « entre 20 et 21 ans ». Il faudrait alors justifier de 4 à 5 trimestres cotisés avant 21 ans. Cet aménagement pourrait concerner quelques IDEL à la marge. Si le dispositif de carrières longues est quelque part autofinancé grâce à une durée de cotisation plus longue des personnes concernées, le flou autour du financement du dispositif de reconnaissance de la pénibilité interroge la FNI. Qui va payer la note ? Comment seront financées ces charges supplémentaires ? Cette mesure pourrait avoir des répercussions sur le montant des cotisations que payent les infirmiers libéraux à la caisse de retraite des paramédicaux libéraux, la Carpimko.
C’est pourquoi la FNI reste attentive aux conséquences du dispositif de pénibilité qui sera retenu à l’issue des débats parlementaires, sur le montant des cotisations retraite des infirmiers libéraux.