Chaussant les pantoufles de Marisol Touraine, le Gouvernement prévoit de développer les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), créées par la loi de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016.
Les CPTS pourront couvrir entre 20 000 et 100 000 habitants et se verront confier la responsabilité de 6 missions prioritaires : la réalisation d’actions de prévention ; la garantie d’accès à un médecin traitant pour tous les habitants du territoire ; la réponse aux soins non programmés ; l’organisation de l’accès à des consultations de médecins spécialistes ; la sécurisation des passages entre les soins de ville et l’hôpital, et le maintien à domicile des personnes fragiles, âgées ou polypathologiques.
Alors que les CPTS font un flop auprès des professionnels sur le terrain, puisque seulement 17 existent réellement, le plan santé d’Emmanuel Macron prévoit d’en créer 1 000 d’ici la fin du quinquennat. Et ce n’est pas tout, il veut doubler le nombre de maisons de santé pluridisciplinaires et de centres de santé pour atteindre un objectif de 5 000 d’ici 2022. Il veut éradiquer l’exercice indépendant.
Si les IDEL exercent de longue date de façon regroupée et coordonnée avec les autres professions de santé et les hôpitaux, en revanche on s’interroge sur l’intérêt de vouloir contraindre tous les acteurs à être « parqués » dans des MSP, elles-mêmes parquées dans des CPTS ! En tout cas la FNI est très inquiète sur le maintien de l’indépendance des IDEL dans un tel schéma d’organisation. La FNI va s’employer à défendre l’indépendance des IDEL tout en travaillant à la coordination des soins. Des outils numériques comme INZEE.CARE sont indispensables.