Les Idel sont impliqués dans le déploiement de la téléconsultation. Des lettres clés ont été créées dans notre nomenclature. Faut-il s’y impliquer ? Qu’est-ce que cela peut apporter à nos patients comme à notre exercice ? Bref, comment s’en emparer ? Un retour d’expérience exposé lors du Forum des Idel à Nîmes a permis d’en débattre.
Arnaud Gibaru exerce dans les Ardennes, un territoire très prioritaire qui doit composer avec seulement un médecin de 75 ans et un autre de 65 ans, installé sur un secteur voisin. Il a totalement intégré la téléconsultation assistée à son exercice quotidien, allant jusqu’à alterner dans sa journée les tournées à domicile et les téléconsultations à son cabinet en lien avec un médecin d’un territoire voisin, ce qui soulage ainsi les deux médecins en place.
Son témoignage a permis de poser plusieurs points de débat :
- Il est impératif de se saisir de cet acte qui correspond à des besoins. Et ce, même si la rémunération ne prend pas encore en compte l’apport clinique de l’Idel. Si nous ne le faisons pas, d’autres acteurs prendront la place, définitivement.
- L’intensité et le mode d’utilisation de la téléconsultation (à domicile, en cabinet, mixte…) dépendent bien entendu de la situation du territoire dans lequel nous exerçons.
Daniel Guillerm, Président de la FNI souligne que cet acte ne doit pas être un alibi à l’abandon des soins à domicile. Sinon, gare aux conséquences : nous tirons en effet une partie de notre légitimité et de notre force du fait que nous sommes les derniers professionnels de santé à nous rendre au domicile des patients. Abandonner le domicile, serait se tirer une balle dans le pied.