Grâce à la FNI, notre profession, bien avant d’autres, s’est dotée en 2016 d’un label innovant, Qual’Idel. Construit par des IDEL pour les IDEL, il est en adéquation avec la réalité de notre exercice libéral. Et s’il propose des règles, en perpétuelle évolution, c’est pour produire les prestations infirmières avec le souci d’une amélioration constante de leur qualité. Pour autant, la qualité ne saurait constituer un but en soi. C’est aussi un outil de modernisation des pratiques en libéral et de changement de l’image du métier.
Cette démarche qui rend visible la qualité des soins infirmiers est devenue vitale au moment où l’ouverture de l’exercice partiel dans notre pays va permettre à des professionnels venus des pays membres de l’Union européenne, d’exercer une partie de nos compétences, instaurant du soin à plusieurs vitesses. La FNI va intenter une action collective contre cette mesure, mais en attendant qu’elle aboutisse, les IDEL disposeront d’un moyen de se démarquer des professionnels low cost.
De plus, la ministre de la Santé, pour complaire à l’Ordre des médecins, vient d’annoncer qu’elle engageait les travaux pour imposer la recertification des compétences des professionnels de santé. Il y a fort à parier que l’inscription dans une démarche qualité sera au cœur de celle-ci. Grâce à la clairvoyance de la FNI, nous ne partirons donc pas de rien et il faudra compter avec Qual’Idel. Ce premier référentiel de l’exercice libéral infirmier offre en effet à tous les cabinets infirmiers engagés l’opportunité de réaliser leur évaluation des pratiques professionnelles, brique élémentaire de l’obligation de DPC qui s’impose déjà aux professionnels de santé que nous sommes.
Avec Qual’Idel, désormais reconnu par le Collège infirmier français (CIF), la profession dispose d’un coup d’avance et se trouve renforcée pour affronter une réforme du système de soins engagée à bas bruit par le gouvernement, réforme qui ne porte pas son nom, mais n’en est pas moins réelle.
« Si vous ne construisez pas votre avenir, il ne cesse pas de se construire pour autant *»
Philippe Tisserand
Président fédéral
*Tim Porter O’Grady (Toward 2020, Visions for nursing)