Adopté de justesse par les députés, le PLFSS pour 2026 évite un scénario de blocage aux conséquences immédiates pour les infirmières et infirmiers libéraux.
Le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 a été adopté de justesse par le Parlement, au terme de débats particulièrement tendus. Ce vote était décisif : sans PLFSS, l’Assurance maladie aurait été privée de base budgétaire et les négociations conventionnelles infirmières auraient été mécaniquement suspendues.
Sur le plan financier, le texte acte un déficit prévisionnel de 19,4 milliards d’euros en 2026. La branche maladie resterait toutefois fortement déficitaire, à hauteur de 13,8 milliards d’euros. L’objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam) atteindra 274,4 milliards d’euros, en progression de 3,2 %, qui reste malgré tout très en dessous des besoins. Le financement repose notamment sur une taxe exceptionnelle d’un milliard d’euros sur les complémentaires santé et une contribution accrue des laboratoires pharmaceutiques.
Le PLFSS entérine également plusieurs mesures en matière d’accès aux soins, dont la création du réseau France Santé, la mise en place de parcours de prévention, de consultations dédiées à la ménopause, ou la poursuite de certaines expérimentations en addictologie.
Le texte prévoit la suspension de la réforme des retraites, la création d’un nouveau congé de naissance et le renforcement des effectifs en Ehpad. En parallèle, plusieurs dispositions initialement envisagées ont été retirées, notamment le doublement des franchises médicales ou la taxation des dépassements d’honoraires.
Pour la FNI, l’adoption de ce PLFSS, qui est loin de permettre la modernisation de l’organisation de l’accès aux soins et l’accélération du virage domiciliaire, était une condition indispensable à la poursuite des négociations conventionnelles. Elle permet aujourd’hui de maintenir un cadre budgétaire et politique ouvrant la voie aux discussions sur la revalorisation de la profession infirmière, même si de nombreux arbitrages restent à venir.





