L’escarre est une pathologie plurifactorielle qui pourrait être évitée par un effort plus important sur la prévention. « On sait tout ce qu’il faut faire pour qu’il n’y en ait pas mais on continue à en avoir », constate le Dr Samia Lévy, de l’ARS Ile-de-France, qui a accompagné l’opération “Sauve ma peau” conduite auprès de 224 établissements sanitaires et médico-sociaux de la région entre septembre 2013 et juin 2014. Seulement 6,5% des dépenses de soins de ville consacrées aux escarres sont orientées sur la prévention.
Réunis par le Snitem (Syndicat national de l’industrie de technologies médicales) le 5 novembre dernier à la maison de la Chimie, les différents acteurs, HAS, industriels, Assurance maladie, ont fait le constat d’un manque de référent pour améliorer la prévention et la prise en charge des escarres en ville. Il n’y aurait pas d’acteurs en charge de ces questions et des connaissances éparpillées. N’y a-t-il vraiment personne pour s’occuper des escarres à domicile ? Les Idels apprécieront qu’on ait discuté sans elles d’un sujet qui les concerne au premier rang. André Tanti, vice président du Comité économique des produits de santé (CEPS) est allé plus loin en disant que le manque de connaissance des professionnels sur ces questions peut être un frein à l’autorisation du remboursement de certaines innovations, faisant référence au manque de compétences des médecins dans la prescription des pansements et des dispositifs de prévention des escarres. Finalement, pour améliorer la prise en charge en ville, l’Assurance maladie est en train de lancer une expérimentation du Prado (Programme d’accompagnement du retour à domicile) plaies chroniques. Les escarres en font partie puisque ce Prado se concentre sur 3 types de plaies : escarres, ulcères veineux de jambe et plaies du pied diabétique. « Nous avons développé ce programme qui s’appuiera sur la consultations d’experts plaies et cicatrisations identifiés dans les hôpitaux avec la Société française et francophone des plaies et cicatrisations et nous avons développé avec elle un outil de bonne pratique », explique Odile Rames, référente du programme Prado. « Il s’agit d’un outil d’aide à la prise en charge que l’assurance maladie a dématérialisé pour la première fois. E-mémo plaies chroniques est dès aujourd’hui une Appli smart phone gratuite à télécharger disponible sur App store et est actuellement en phase d’évaluation par la HAS.» |
Une proposition de loi infirmière déposée à l’Assemblée nationale
L’ancien ministre de la Santé, Frédéric Valletoux n’a pas attendu le gouvernement actuel pour déposer une proposition de loi infirmière. Ce texte vise à transcrire