Deux études médico-économiques inédites démontrent que les parcours perfusion en ville avec le binôme IDEL et PSAD pourrait réduire les coûts de l’Assurance maladie, tout en répondant aux attentes des patients et aux besoins d’un système hospitalier saturé.
Basculer la prise en charge des perfusions vers le domicile via les prestataires de santé (PSAD) et les infirmiers libéraux (IDEL) offre une alternative économique prometteuse aux soins hospitaliers. Selon deux études médico-économiques menées par la FEDEPSAD, ce modèle de soins en ville pourrait réduire considérablement les coûts pour l’Assurance maladie.
Les études se sont concentrées sur des cas d’antibiothérapie et d’immunothérapie, comparant les coûts d’une prise en charge en ville avec ceux de l’HAD et de l’hôpital de jour (HDJ). Les résultats sont convaincants : le binôme IDEL/PSAD est systématiquement moins coûteux.
En antibiothérapie, les études mettent en avant des prises en charge IDEL/PSAD systématiquement moins onéreuses que le parcours hospitalier et une fongibilité importante des économies réalisées.
Le parcours pris en charge par les IDEL et les PSAD est le plus efficient pour les 5 parcours patients en antibiothérapie, générant systématiquement des économies, qui varient de 13% à 44% selon les cas.
Les économies cumulées générées progressivement sur 5 ans pour ces seuls cas en antibiothérapie s’élèveraient entre 45 à 107 millions d’euros.
L’impact budgétaire est également significatif pour l’Assurance maladie sur les deux parcours étudiés en immunothérapie, avec -39% par rapport à l’hôpital et -12% par rapport à l’HAD pour le cas de mélanome cutané traité par Pembrolizumab et -26% (hôpital) et -9% (HAD) pour le traitement du cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) métastatique.
Cette molécule n’étant pas disponible en ville mais seulement en réserve hospitalière (dont seulement 10% dispensée en HAD), l’économie générée par une bascule de 50% de l’activité de l’hôpital vers le domicile, répartie à parts égales entre HAD et ville (IDEL/PSAD), permettrait une économie de 15% (mélanome) à 8 à 9% (CBNPC) en année 5, soit un peu plus de 12 millions d’euros.
Plus de 38 millions d’euros d’économies cumulées pourraient ainsi potentiellement être générées sur 5 ans grâce au développement de ces 2 traitements d’immunothérapie à domicile.
A l’heure où les pouvoirs publics sont à la recherche de solutions pour soulager les tensions hospitalières, à faire face à la croissance des besoins de soins tout en remédiant aux déficits, cette étude démontre qu’il existe des solutions pertinentes, sûre et de qualité pour le patient, en misant sur la ville.
En savoir plus https://urlr.me/DTufj et https://urlr.me/jzNEX