Une enquête OpinionWay pour l’Ordre national des infirmiers met en lumière le consensus qui existe entre infirmiers et patients, pour une montée en compétence des IDE, afin d’améliorer l’accès aux soins.
Pour faire face aux difficultés d’accès aux soins, les solutions sont multiples mais la montée en compétence des infirmiers semble faire consensus à la fois auprès de la profession et auprès de la population française. Une enquête OpinionWay pour l’Ordre national des infirmiers, menée d’une part sur un échantillon de 1003 personnes représentatif de la population française sur la période du 16 au 17 novembre et, d’autre part, via une consultation de 50 000 infirmiers inscrits à l’Ordre du 18 au 22 novembre révèle l’inquiétude des professionnels et des Français sur l’accès aux soins. Ainsi, 87% de la population estime que les difficultés d’accès aux professionnels de santé peuvent mettre en danger leur santé ou celle de leurs proches. Neuf personnes sur dix se disent favorables aux principes du transfert de compétences et à la possibilité d’accès direct aux professions paramédicales en l’absence de médecin traitant. La quasi-totalité des personnes ayant répondu à l’enquête estiment que les infirmiers sont des acteurs de santé de proximité indispensables dans les territoires (95%) et qu’ils sont des professionnels de santé compétents (94%).
Du côté des infirmiers, 89% constatent chez leurs patients l’inquiétude liée à l’accès aux soins. Une inquiétude qu’ils partagent aussi et face à laquelle ils prônent à 84% le développement du partage des actes de soins entre les médecins traitants et les autres professionnels de santé. Concernant les leviers plébiscités par les IDE pour pallier les difficultés d’accès aux soins, on retrouve l’urgence de la réécriture du décret socle de la profession (97%) mais aussi davantage de responsabilité concernant la prévention et l’éducation thérapeutique sans prescription (94%) ou encore l’accès direct (92%).
La FNI soutient l’ensemble de ces évolutions et défend la création du statut d’infirmier de famille dans le cadre du triptyque socle médecin-infirmier-pharmacien et la reconnaissance et l’extension des compétences du métier socle, notamment dans les domaines de la prévention et de l’éducation thérapeutique. Ces évolutions permettront également de rendre les carrières plus attractives, alors que 29% des infirmiers dans cette enquête, confient envisager de quitter leur métier dans les douze mois à venir. Pour la FNI, ce chiffre doit interpeller les pouvoirs publics sur l’urgence de réformer la profession et de réécrire le décret. Si 9 infirmiers sur 10 se disent « fiers » d’exercer leur métier, une majeure partie (83%) trouve que ses conditions de travail se sont dégradées ces derniers mois.