Pages Jaunes vient de lancer une solution d’agenda et de prise de rendez-vous en ligne, accessible 7j/7 et 24h/24, sur le site du professionnel et sur tous les principaux moteurs de recherche, venant ainsi directement concurrencer Doctolib et se présentant comme ouvert à tous les professionnels de santé.
« L’ADN de PagesJaunes a toujours été de rendre plus simple la mise en relation entre les particuliers et les professionnels, et c’est ce que nous faisons en rendant le service de prise de RDV par Internet gratuit pour chacun des professionnels de santé, au même titre que l’est déjà la diffusion de leurs coordonnées sur PagesJaunes », déclare Stéphane Monat, en charge du lancement de cette offre. En réalité, le service n’est pas du tout à fait gratuit puisqu’il en coûte 60€ TTC au professionnel pour les frais d’installation.
Pages Jaunes a de sérieux atouts à son avantage : plus de 400 000 professionnels référencés et 250 millions de recherches chaque année effectuée sur le site.
Ce service de plateforme de gestion et de prise de rendez-vous paraît encore assez mal adapté aux IDEL pour lesquels un entretien téléphonique avec le patient est nécessaire afin d’assurer au mieux sa prise en charge de soins infirmiers. Néanmoins, les IDEL doivent anticiper le fait que la prise de rendez-vous en mobilité depuis le Smartphone va devenir une exigence des patients et donc une règle pour tous les professionnels de santé. Déjà, à Paris, Infirmières de quartier propose aux patients de trouver un IDEL à leur place le plus proche de leur localisation géographique. Les syndicats infirmiers sont assez désarmés devant l’émergence de ce type de plateforme qu’aucun texte ne peut empêcher de se créer ni de fonctionner. Les IDEL doivent se demander comment ils peuvent se doter d’outils comparables afin de proposer une solution qui soit plus respectueuse des liens entre le patient et son infirmière de famille, qui soit finalement plus conforme au libre choix du patient. Si la FNI n’a pas aujourd’hui de solution clé en main, elle entend travailler dès maintenant sur cette question prioritaire pour ne pas attendre d’être dans la même situation qu’ont été les taxis face à Uber.