Paerpa : tout ça pour ça ?

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Douche froide. Le bilan définitif du parcours des personnes âgées en risque de perte d’autonomie (Paerpa) lancé en 2014 est catastrophique. L’expérimentation avait été poursuivie et élargie malgré plusieurs alertes mettant en cause son efficacité. Retour sur un fiasco.

Les expérimentations du parcours de santé des aînés, le Paerpa, ont été lancées en 2014 dans neuf régions (Aquitaine, Bourgogne, Centre, Île-de-France, Limousin, Lorraine, Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais et Pays de la Loire) avec pour objectif d’améliorer la prise en charge et la qualité de vie des patients âgés de plus de 75 ans. Au départ, l’idée est plutôt bonne. Il s’agissait de réorganiser les parcours de soins en misant sur la coordination de l’ensemble des acteurs du soin, du social et du médico-social. Mais l’administration s’en est mêlée. Et là, tout se complique. Un cahier des charges très technico-technique avait été élaboré, imposant aux professionnels de santé de produire des paperasses en abondance. Il comportait aussi la mise en œuvre de différents outils dont la coordination territoriale d’appui (CTA) – en réalité un guichet d’information qui a absorbé plus du tiers du financement. Le médecin devait élaborer un plan personnalisé de santé (PPS). Pour les professionnels de santé, se mobiliser sur le Paerpa est rapidement devenu synonyme de paperasses infinies et chronophages. La majeure partie de l’argent investi dans le dispositif n’aura d’ailleurs servi qu’à cela : alimenter la paperasserie. Du coup, les soins et les prises en charge, mais également la coordination – qui auraient dû constituer la priorité des priorités – ont été marginalisés dans le dispositif causant son échec.

Des premiers retours mitigés dès 2017

Dès 2017, les premières évaluations faites par l’Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (Irdes), se montrent très mitigées. En se fondant sur des critères tels le recours à l’hospitalisation, la poly-prescription ou les prescriptions inappropriées, l’Irdes ne relève alors « aucun impact mesurable » des expérimentations Paerpa. Ce n’est une surprise pour personne.

Pourtant, loin de renoncer, le ministère de la Santé et ses technos s’obstinent. Bien qu’on impose à l’époque aux professions de santé des plans de plus en plus lourds de réduction des dépenses de santé, on ne lésine pas à la dépense lorsqu’il s’agit du Paerpa. La Cour des comptes regarde ailleurs…

En dépit de ses piètres premiers résultats, l’expérimentation est reconduite et étendue à 18 territoires auprès de quelque 550 000 patients âgés de 75 ans.

Trois ans plus tard, au début de ce mois de décembre 2020, un nouveau et ultime rapport d’évaluation rendu par l’Irdes sur le Paerpa, enterre définitivement ces expérimentations, en montrant qu’elles n’ont pas eu d’impact significatif sur les hospitalisations. Pire encore, les professionnels de santé se sont peu mobilisés sur ce dispositif. Même les plans personnalisés de santé (PPS) n’ont pas marché. Ces difficultés s’expliquent notamment par la multiplication des acteurs locaux institutionnels, mais aussi les conflits locaux de gouvernance qui en ont découlé.

Alors qu’est ce qui cloche ?

Ce qui cloche, c’est que les technos n’ont pas écouté les professionnels de santé libéraux. Or, les jolis modèles de l’administration ne sont pas transposables au monde réel des soignants de ville dont le temps médical est précieux.

Cet échec et le gâchis financier qui en découle devraient faire réfléchir le Gouvernement et l’Assurance maladie. L’obstination dont ils font preuve à l’égard des Équipes de Soins Primaires dont la clarification nécessaire n’est plus à l’ordre du jour des négociations procède de la même dynamique que celle qui a prévalu pour le Paerpa. Pour faire simple, seuls deux ingrédients sont nécessaires : la confiance et le pragmatisme. Il faut faire confiance aux acteurs de terrain et il faut être pragmatiques, car les cathédrales administratives ne servent en rien aux patients !

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