Tous les 3 ans l’Ordre infirmier renouvelle pour moitié l’ensemble de ses conseils sur le territoire. Au-delà de cette élection, une élection dite « complémentaire » est prévue afin de remplacer les sièges titulaires vacants non pourvus en l’absence de suppléants.
Quand une instance telle que l’Ordre peine à trouver des candidats, il importe de se poser les bonnes questions.
En 2020, le taux national moyen de participation aux élections ordinales n’atteignait pas les 5% (4,99%). Pire, au niveau du « collège libéral », nous avions eu 272 candidats pour 340 postes à pourvoir : un déficit par carence de 68 candidats !
C’est cette carence qui amène l’Ordre à organiser une « élection complémentaire » pour pourvoir les postes vacants.
Au-delà de ce taux catastrophique de participation, la désaffection de candidats peut trouver sa source dans un management qui relève d’une forme de centralisme démocratique dont l’exemple le plus frappant est l’opacité qui a entouré les mécanismes de constitution des intersecteurs, la ventilation du nombre de conseillers aux départements d’outre-mer, la répartition des conseillers au sein des nouvelles entités régionales en 2015.
Mais, tournons-nous vers l’avenir !
Pour autant, l’ordre n’a pas vocation à devenir le représentant plénipotentiaire de la profession, ses missions régaliennes relèvent essentiellement de la sphère déontologique, de l’inscription au tableau et des règles qui encadrent l’exercice de la profession.
Le secteur libéral a-t-il intérêt à abandonner l’Ordre ? Certainement pas !
Faut-il que le secteur libéral de part ses spécificités soit davantage représenté à l’Ordre ? Oui certainement !
L’Ordre a toute légitimité à représenter l’intégralité des secteurs d’activité dès lors qu’elle se cantonne à ses missions régaliennes définies par la Loi.
Pour cela, les autorités sanitaires ne doivent pas céder à la facilité de consulter de manière exclusive cette organisation à cotisation obligatoire (même si cela leur facilite les choses .. !)
Alors oui ! si vous remplissez les conditions pour être candidat(e)s, Si vous vous sentez l’âme ordinale, présentez votre candidature ! C’est l’investissement de chacun à son niveau qui fait avancer la profession.
La faiblesse de représentativité des instances professionnelles ne sert qu’une chose : l’opportunité pour les pouvoirs publics de se passer de nos avis.
Un objectif : Pas de carence en 2023 !