« Le règne sans partage des professionnels de santé sur le savoir médical a vécu », lance Nicolas Gombault, directeur général de la société médicale d’assurance Le Sou Médical, lors de la convention nationale du CNPS consacrée à la révolution du numérique en santé1 à laquelle a participé le président de la FNI.
Aucun risque que le lien humain entre soignants et soignés ne disparaisse. En revanche, le rapport de force entre les acteurs est modifié et les patients seront de plus en plus maîtres de leur parcours de soins. Pour le Dr Éric Henry, président du SML, les médecins doivent appréhender cette vague « comme une opportunité réelle d’efficacité et de renforcement de la qualité de nos prestations ». Une position partagée par la FNI pour qui les IDEL doivent se mettre en ordre de marche en réagissant le plus en amont possible, afin de ne pas être pris au dépourvu comme les chauffeurs de taxi l’ont été lorsqu’ils ont dû contrer la concurrence déloyale à laquelle ils se trouvaient confrontés. « Pour ce faire, nous devons évidemment miser sur la qualité de nos prestations », a résumé Philippe Tisserand, président de la FNI. Autre élément pointé par le directeur général du Sou Médical, l’activité des professionnels de santé sera modifiée, ces derniers devront notamment aider les usagers à décoder le flot d’informations mis à leur disposition sur les sites internet spécialisés dans le secteur de la santé.
1 « Transformation numérique du système de santé : anticiper et orienter les mutations », convention nationale du Centre national des professions de santé libérales, 1er avril 2016, Paris