Parmi les sujets traités lors du Forum des Idel à Nîmes, celui de l’intégration des Idel à l’espace numérique en santé (ENS) est revenu plusieurs fois sur la table. Avec un enjeu : que les Idel disposent de solutions numériques qui leur facilitent la vie au quotidien et leur permettent aussi de se coordonner facilement avec les autres professionnels de santé. Les choses avancent, même s’il faut encore faire preuve de patience.
Vous avez entendu parler de l’Espace numérique en santé (ENS) et/ou du Ségur du numérique. Non ? Pas grave. L’essentiel est de savoir qu’un chantier colossal est en cours depuis plusieurs années pour permettre que, techniquement, tous les logiciels métiers des différentes professions de santé répondent à un cahier des charges commun qui doit faciliter la vie des professionnels de santé et améliorer la prise en charge des patients.
Un chantier débuté début 2023 pour les Idel
L’objectif est que nous, Idel, puissions facilement recevoir et transmettre des informations sur nos patients de la part des autres professionnels de santé les prenant en charge, que nous puissions mettre des informations sur leur DMP sans perdre de temps et que nous puissions également mieux nous coordonner. Tout cela fait partie de l’espace numérique en santé (ENS) et le Ségur numérique est le programme financier et méthodologique qui doit permettre de le construire.
Mais concrètement, nous n’y sommes pas encore. Pour nous, le chantier a démarré en 2023 et devrait se traduire concrètement dans quelques mois.
Nos logiciels métiers mis à jour dans quelques mois
D’ici là, nos éditeurs de logiciels vont recevoir de l’argent pour mettre à jour nos logiciels métier. Des logiciels qui doivent accompagner l’évolution de notre profession et nous permettre de gérer facilement par exemple les bilans de soins infirmiers, les bilans médicamenteux, les bilans de plaie… ou encore de prendre connaissance et de mettre à jour le statut vaccinal de nos patients.
Vous l’aurez compris, plus facile à dire qu’à faire. La FNI est en tout cas mobilisée sur le sujet depuis plusieurs mois auprès de la Direction du numérique en santé (DNS) qui pilote ce chantier au ministère de la santé pour s’assurer que les cahiers des charges imposés aux éditeurs tiennent réellement compte de notre quotidien. La FNI fait également pression pour que soit créé un observatoire afin de réguler le marché et éviter que les prix des logiciels s’envolent alors même que les éditeurs de logiciels sont rémunérés par l’État pour les adapter au nouveau cahier des charges de l’ENS.