L’Ordre des infirmiers est maintenu et renforcé par le législateur. Lors du vote de la loi santé en 2ème lecture à l’assemblée le 27 novembre dernier, l’Ordre national des infirmiers a été légitimé dans son rôle. Le député Jean-Louis Tourraine, rapporteur de la loi santé n’a pas hésité à affirmer que « La gestion de l’Ordre est devenue exemplaire », que la situation actuelle était irréversible et qu’il était « nécessaire, aujourd’hui plus encore que par le passé, de pérenniser cet ordre et d’encourager ceux qui le dirigent. » Quant à la ministre de la Santé, Marisol Touraine a conforté cette position en déclarant clairement que le gouvernement ne le supprimerait pas.
La FNI en prend acte. Après des périodes difficiles, un contexte polémique, certaines incohérences dans le discours politique, mais aussi après une mobilisation assez inattendue des « pro ordre », le respect de la démocratie et des résultats du processus démocratique doit nous conduire à accepter une évidence, celle que le législateur a rétabli l’Ordre infirmier.
Pour autant, cette situation ne fait pas taire l’argument majeur que la FNI avait mis en avant pour appeler au boycott de la cotisation ordinale, l’inégalité des Idels devant la loi portant création de l’ordre, l’absence d’inscription ne sanctionnant, de fait, que les libéraux. Le report des élections aux URPS du aux insuffisances de l’Ordre en est l’illustration la plus récente.
Pour envisager un avenir plus serein sur des bases constructives, le président de la FNI, Philippe Tisserand, a récemment rencontré le président de l’Ordre des infirmiers, Didier Borniche pour lui faire part notamment d’un préalable à une sortie de crise qui serait l’effacement de la dette des infirmières libérales inscrites à l’ordre et qui ont refusé de s’acquitter du montant de leur cotisation.