Alors que s’est tenue la seconde séance de négociations sur la valorisation des Infirmières en Pratique Avancée Libérale (IPAL) le 18 juin dernier à la CNAM, des points de crispation importants apparaissent.
Ce qui pouvait apparaître comme une simple formalité pour la CNAM se transforme peu à peu en guerre des tranchées… Au centre des débats les articulations possibles entre les activités mixtes IDEL/IPAL et salarié/IPAL et les valorisations financières qui y sont attachées.
Si le principe d’un paiement de l’activité IPAL au forfait semble posé, c’est le montant des forfaits proposés qui est inepte.
La CNAM propose un forfait unique quel que soit le profil des prises en charge et des montants calés sur le salaire d’une IPA en établissement. Pour résumer, la CNAM verrait bien un exercice libéral de la pratique avancée qui regrouperait les désavantages du statut libéral sans les avantages du salariat.
Autre point d’achoppement, les mesures de régulation opposables aux IDEL ne seront pas opposables dans le cadre de l’activité IPA. Quid dans ces conditions des professionnels qui voudront avoir une activité mixte, l’activité IPAL ne suffira pas à « faire bouillir la marmite » ?
Même si le risque de contournement des conditions d’installation à ce jour est quantitativement très faible, qu’en sera-t-il demain lorsque des centaines d’IPA sortiront des universités ?
Dans ce contexte, il convient peut-être de s’interroger sur les fondamentaux de la réforme. Si ce statut est présenté comme une solution à l’accès aux soins, il serait cohérent que les activités d’IPA se concentrent là où sont les besoins, c’est à dire dans les déserts médicaux et les zones fragiles.
Le forfait unique constitue également un obstacle et la FNI a déjà proposé des forfaits modulables en fonction de la complexité des prises en charge par les IPAL.
La prochaine réunion est fixée au 04 juillet et c’est avec des contre propositions que la FNI abordera cette séance.