Macron/Buzyn : en un an, qu’ont-ils vraiment fait pour les IDEL ?

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Alors que débute le mois de mai, s’ouvre la période du bilan de la première année du quinquennat d’Emmanuel Macron. Un an après son arrivée à l’Elysée et l’arrivée d’Agnès Buzyn au ministère de la Santé, quel bilan pour les IDEL ?

Une chose est certaine, après cinq ans d’incompréhension et de conflit avec Marisol Touraine, le changement de locataire au ministère de la Santé a été vécu comme un soulagement. Mais pour autant, un an après, le bilan d’Agnès Buzyn est en demi-teinte. Les premières déceptions et les interrogations n’ont pas tardé.

Le premier point à mettre au crédit du Gouvernement, c’est la fin des tensions avec les professionnels de santé. Le dialogue a été renoué avec le ministère, ce qui ne signifie pas que toutes les revendications de la profession sont entendues.

Par ailleurs, la promesse de revoir le budget alloué aux dépenses d’assurance maladie a été tenue. Sous le quinquennat précédent, le budget n’avait cessé de se réduire comme une peau de chagrin et le niveau des économies exigées sur les professionnels de santé libéraux avait doublé pour atteindre 4 milliards d’Euros. Désormais la croissance des dépenses est fixée sur la durée du quinquennat avec un objectif annuel de +2,3%. Mais cela ne s’est pas vraiment ressenti lors de la négociation conventionnelle infirmière. Prétextant une visibilité insuffisante de l’impact budgétaire du futur avenant (n°7) sur le Bilan de soins infirmiers (BSI) prévu fin juin, l’Assurance maladie a rechigné à dégager un investissement à la hauteur des enjeux sur la valorisation des nouveaux actes, du coup les syndicats infirmiers n’ont pas signé comme prévu en mars et la FNI reste très méfiante pour la suite de la discussion. En effet, quand il s’agit de trouver les moyens de satisfaire les radiologues et d’ouvrir de nouvelles cotations pour les médecins, cela semble toujours plus facile que lorsqu’il s’agit d’investir sur les actes infirmiers. Cela au moins n’aura pas changé d’un quinquennat à l’autre et c’est bien dommage.

Là où le Gouvernement n’a pas brillé, c’est le moins qu’on puisse dire, c’est sur les dossiers tels que les EHPAD, où non content de ne pas apporter les moyens réclamés par ces structures en situation d’urgence, il n’a pas saisi la main tendue par les IDEL. La FNI a rappelé que les infirmières étaient en capacité de venir prêter main forte dans les EHPAD, mais que pour le faire, il fallait simplement publier le décret permettant aux IDEL de contractualiser avec ces établissements pour sécuriser leur rémunération.

De même le déploiement des MSP (Maisons de Santé Pluriprofessionnelles), des centres de santé et de tous les « machins », CPTS, ESP, GHT… créés de toutes pièces par la loi Touraine pour quadriller le territoire et réduire les marges de manœuvre des libéraux, s’est poursuivi de plus belle. Et pour cela, les crédits pleuvent ! Et l’on comprend vite pourquoi, car cette structuration est indispensable pour organiser la prochaine réforme qui vise à passer à une rémunération collective à l’épisode de soins, où un forfait global sera versé à l’ensemble des acteurs qu’ils soient libéraux ou hospitaliers pour prendre en charge un patient. Et cela représente un sérieux danger pour l’indépendance de notre profession.

L’infirmier en pratique avancée a été mis sur les rails. Mais là encore, le dossier qui concerne la profession est mené d’abord avec les médecins. Les vieilles habitudes ont la vie dure…
Enfin, on attendait des mesures concrètes pour réparer l’iniquité entre les médecins et les paramédicaux concernant la prise en charge des congés maternité. Mais jusqu’à présent, ce gouvernement, qui se veut exemplaire en matière de parité, nous paye de mots.

Au total, le Gouvernement s’apprête à réformer profondément le système de santé, avec sa nouvelle stratégie nationale de santé, mais il n’en a une fois de plus pas réellement les moyens. Du coup, il privilégie, comme le faisaient avant lui ses prédécesseurs l’hôpital et les médecins. En clair, on change tout pour que rien ne change…. Et comme toujours, vous pourrez compter sur la mobilisation de votre syndicat, la FNI, pour défendre la profession.

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Qu’est-ce que la Fédération Nationale des Infirmiers (FNI) ?

La FNI est le premier syndicat représentatif des infirmiers libéraux en France. Association Loi 1901 fondée en 1949 elle œuvre pour la défense et la promotion de la profession, en négociant avec les autorités de santé et en accompagnant les infirmiers dans leur pratique quotidienne.

Pourquoi est-il important de se syndiquer à la FNI ?

Adhérer à la FNI, c’est s’engager pour la défense de sa profession, bénéficier d’un soutien en cas de litige, accéder à des services dédiés exclusifs et participer activement aux négociations qui concernent les infirmiers libéraux. Une forte syndicalisation renforce le poids de la profession dans les discussions avec les instances décisionnelles.

Quels services la FNI propose-t-elle à ses adhérents ?

La FNI offre une revue mensuelle professionnelle (Avenir & Santé), une hotline pour les questions de cotation et de nomenclature (NGAP), un partenariat comptabilité (FNI Compta), un CSE avec +300 000 avantages préférentiels ainsi que des partenariats avantageux avec des organismes tels que la Banque Populaire et la MACSF.

Comment la FNI défend-elle les intérêts des infirmiers libéraux ?

La FNI participe aux négociations de la Convention et de la Nomenclature Générale des Actes Professionnels (NGAP), représente les infirmiers libéraux auprès des autorités de santé et des institutions, et veille à la reconnaissance et à la valorisation de la profession.

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Pour rejoindre la FNI, il vous suffit de remplir le formulaire d’adhésion en ligne disponible ici https://fni.fr/annuaire-fni/, ou contacter les élus du syndicat départemental de votre département pour obtenir des informations supplémentaires. L'adhésion est mensuelle ou annuelle, sans engagement.

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