La profession infirmière est aussi en crise chez nos voisins helvètes. Une initiative populaire « pour des soins infirmiers forts » est soumise à la votation le 28 novembre prochain. De quoi inspirer les pouvoirs publics français ?
Effectifs insuffisants, infirmiers qui quittent la profession, conditions de travail à améliorer… Le panorama de la profession infirmière suisse n’est pas sans rappeler celui de la France. Pour faire entendre leur voix, les infirmiers helvètes, via l’Association suisse des infirmières et infirmiers (ASI), ont ainsi lancé une initiative populaire « Pour des soins infirmiers forts ».
Après seulement 8 mois de récolte de signatures, une votation populaire aura lieu le 28 novembre prochain. Cette initiative entend notamment pousser le Gouvernement suisse à aller plus loin en termes de revalorisation de la profession et d’amélioration des conditions de travail.
Les demandes portent aussi sur la formation en soins infirmiers et les effectifs, puisque 2000 infirmiers suisses abandonnent la profession chaque année et que le nombre de professionnels formés ne représente que la moitié du personnel nécessaire dont le pays a besoin. L’ASI demande un meilleur équilibre vie professionnelle et vie privée, des horaires de travail fiables et davantage de personnel dans les équipes pour assurer qualité et sécurité des soins.