Nous sommes confrontés aux enjeux des prélèvements RT-PCR et des tests antigéniques, et que demain, nous devrons relever le défi de la vaccination anti-Covid. Nous pourrions être débordés par la situation. Or ce n’est pas le cas dans les régions où les outils, comme InzeeCare, développés par la FNI ont été déployés par les URPS partageant notre vision d’une profession capable de prendre l’initiative. La preuve par le Covid.
Certains doutent de l’intérêt de leur URPS infirmiers (Union régionale des professions de santé). D’autres ne savent même pas ce que c’est. Cela n’arrive pas aux URPS qui ont décidé de valoriser concrètement le rôle et la place des Idel dans l’offre de soins de leur région en s’appuyant sur InzeeCare, l’outil développé par la FNI. L’épisode Covid vient valider leurs efforts et leur investissement.
Une connexion concrète entre la ville et l’hôpital
Ainsi en Occitanie, région qui fait partie de celles qui ont adopté InzeeCare, « la crise sanitaire a été un véritable catalyseur et a montré tout l’intérêt de cet outil avec les énormes besoins infirmiers à l’hôpital, en ville et en établissements médico-sociaux, souligne Jean-François Bouscarain, Président FNI de l’URPS infirmiers libéraux de la région. La raison d’être d’Inzee.care, à savoir faire matcher l’offre et la demande, permet d’accélérer la sortie des patients et de libérer des lits. Aujourd’hui, aucun établissement qui l’utilise ne reviendrait en arrière. Il y a eu en outre un véritable apport en termes de suivi. En effet, l’utilisation d’InzeeCare a été superposée aux données remontées automatiquement à Santé publique France via les fiches de suivi ORU des téléconsultations infirmières. »
Inzee.care est également privilégié pour les plateformes et établissements médico-sociaux. À titre d’exemple, 70 Ehpad de la région Occitanie l’ont pluggé en trois semaines avec la crise. Il fait vraiment partie de l’arsenal thérapeutique. Il permet de combler les carences en soins infirmiers, de gagner en efficience (en prévoyant le matériel adéquat par exemple) et de sécuriser le parcours du patient. Inzee.care permet également de sauver des situations difficiles d’offre de soins : « nous avons pu, par son biais, explique Jean-François Bouscarain, mobiliser des Idel pour réaliser des tests PCR en plein mois d’août dans un aéroport. Voilà enfin une connexion concrète entre la ville et l’hôpital ! »
Une porte d’entrée unique pour les demandes des patients
La région Bretagne a eu la même démarche. « Dans le Finistère, nous sommes relativement peu affectés par le virus, rappelle Yveline Cann, membre de l’équipe projet InzeeCare de l’URPS infirmiers libéraux de Bretagne. Mais InzeeCare nous permet d’être prêts et organisés pour faire face ». Ainsi dans la commune proche de Brest où elle exerce, InzeeCare est la porte de l’organisation mutualisée mise en place par les cabinets infirmiers de la commune pour les patients qui demandent un dépistage à domicile. Un travail d’information de la population et des médecins, mais également un relais des pharmacies (qui ont joué le jeu) ont été fait pour que les demandes soient faites via InzeeCare. De même, au niveau régional, l’URPS a fait un travail d’information des Ehpad pour inciter ceux qui sont en difficulté et qui ont besoin de renfort infirmier à le faire via InzeeCare. Comme en Occitanie.
Un impact sur l’organisation des soins de la région
Avec cet outil, qui se plie aux besoins de chaque territoire, comme par exemple l’organisation d’une permanence d’urgence 24/24, les infirmiers ont les moyens concrets d’impacter fortement et positivement l’organisation des soins. En maîtrisant l’outil, qu’ils mettent gratuitement à disposition des Idel de terrain, les URPS infirmiers qui l’ont adopté deviennent incontournables (au bon sens du terme) pour l’ARS et les autres acteurs de santé. C’est exactement ce que cherchait la FNI en développant cet outil.