L’une des idées véhiculées par la nouvelle réforme, c’est que la qualité et l’efficience des soins ne seraient possibles que dans un système de rémunération collective impliquant l’ensemble des acteurs. En clair, les responsables politiques vont dynamiter le paiement à l’acte pour imposer une généralisation des paiements forfaitaires, dont certains seront partagés y compris avec des acteurs non libéraux.
Pour se figurer de quoi il s’agit, imaginez qu’à l’heure du dîner où vous avez placé un nombre important de convives autour de la table, vous ne leur proposiez qu’une seule assiette en les priant de se débrouiller pour en partager le contenu entre eux. Les plus forts se serviront les meilleurs morceaux. Les acteurs hospitaliers et les médecins revendiqueront la part la plus élevée et il ne nous restera que les miettes !
De cela nous ne voulons pas ! La FNI n’acceptera pas que les IDEL soient réduites au rôle de fantassins des soins de proximité pour une rémunération de misère. S’il doit y avoir un investissement prioritaire, il est légitime de le faire sur les actes infirmiers. Les médecins libéraux ont été largement servis depuis 2015, et récemment avec la télémédecine. Les hôpitaux reçoivent des rallonges des ARS chaque fois que nécessaire grâce aux fameux fonds d’intervention régionaux (FIR). Et nos négociations, à nous les IDELS, sont bloquées ! Tout cela ne passe pas, et la FNI ne compte pas se laisser endormir !