Le ministère, les ARS et la CNAM perdent la mémoire : pas les IDEL !

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La crise sanitaire provoquée par la Covid-19 est un très grand choc tant au regard du nombre de victimes, bien sûr, que des failles du système de santé qu’elle a révélées ou, du moins, confirmées. Le pire serait que les erreurs dues à l’impréparation de la première vague se répètent pour la seconde.

Tout se passe comme si les leçons d’un passé pourtant tout récent n’avaient pas été retenues par les tutelles. Aux dépens des patients mais aussi des professionnels de santé, en particulier de ceux qui sont en première ligne comme les Idel.
Tant pour l’administration centrale – le ministère – que pour ses organes déconcentrés – les ARS -, les Idel demeurent bel et bien la variable d’ajustement que l’on convoque au dernier moment, dans l’impréparation, sans qu’il n’y ait rien à redire à cela. Les dépistages massifs décrétés çà et là par les ARS en sont l’illustration.
Le bon sens eût commandé que les uns et les autres abordent le déconfinement et la préparation d’un retour épidémique en prenant un tant soit peu en considération les contributions et les initiatives des professionnels de santé de ville. Par exemple, le protocole intitulé « Implication des Idel en post confinement – stratégie de dépistages massifs RT-PCR » élaboré par la FNI et soutenu par le Syndicat des médecins libéraux (SML) et le Syndicat des biologistes (SDB). Objectif de ces recommandations colligées, « impliquer les Idel dans une stratégie massive de dépistage en relation avec les laboratoires de biologie médicale et les médecins traitants ». Mais il n’en a rien été.

Des ARS et des Caisses tatillonnes

Ce qui implique une réflexion concertée en amont et de se montrer facilitateur pour être efficient sur le terrain. Au lieu de cela, nombre d’ARS continuent d’osciller entre autoritarisme et bureaucratie. Avec, à la clef, des Idel, sommés ou presque de venir combler le déficit de main d’œuvre dans les laboratoires de ville pour effectuer les dépistages. Sur le principe d’une coopération entre les Idel et les biologistes médicaux, c’est une bonne chose. Sauf quand c’est à eux de se débrouiller pour organiser les permanences tout en étant livrés à eux-mêmes pour continuer à faire tourner leurs cabinets et assurer les tournées.

Pire, alors que les scientifiques appellent à tester encore et toujours plus la population, les ARS continuent d’être tatillonnes tout comme les Caisses. Il y a beau y avoir urgence à être opérationnel sur le terrain, des mesures facilitatrices jusque-là en vigueur ont été supprimées comme la possibilité d’effectuer des soins à domicile même si la prescription médicale ne le mentionne pas spécifiquement, de prolonger des soins au-delà de la date de validité de l’ordonnance prescrivant des soins infirmiers ou encore, de ne pas appliquer la règle du professionnel de santé le plus proche. Les Caisses, elles, ne veulent pas d’une facturation globale journalière des dépistages mais exigent toujours une facturation à l’acte par patient… Par ailleurs, la FNI a bataillé avec la Cnam pour prolonger le droit de l’Idel remplacé de pouvoir continuer à exercer en même temps que son remplaçant ou pour obtenir une cotation décente du dépistage individuel réalisé en dehors du domicile ou à domicile en association avec un autre acte.

« Disposer d’une stratégie et gagner du temps en étant efficaces »

Dans ces conditions, la FNI soutient la démarche du Syndicat des biologistes (SDB) et s’est associée à la demande de ce dernier de diligenter un Plan blanc pour le secteur de la ville. « Il est nécessaire d’avoir un plan qui permette aux professionnels de santé libéraux de disposer d’une stratégie et de gagner du temps en étant efficaces, après un Ségur de la santé uniquement destiné à satisfaire l’hôpital », justifie Daniel Guillerm, Président de la FNI. Mais pas que pour les CPTS ! Une manière « d’anticiper le basculement en mode crise sanitaire des forces en présence sur chaque territoire » et de « prévoir la coordination des acteurs de ville entre eux avec tous les acteurs concernés ». Pour que les échecs d’un passé récent n’aient pas été vains et ne conduisent pas, dès la rentrée, voir avant, à des errements systémiques très préjudiciables.

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Qu’est-ce que la Fédération Nationale des Infirmiers (FNI) ?

La FNI est le premier syndicat représentatif des infirmiers libéraux en France. Association Loi 1901 fondée en 1949 elle œuvre pour la défense et la promotion de la profession, en négociant avec les autorités de santé et en accompagnant les infirmiers dans leur pratique quotidienne.

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Adhérer à la FNI, c’est s’engager pour la défense de sa profession, bénéficier d’un soutien en cas de litige, accéder à des services dédiés exclusifs et participer activement aux négociations qui concernent les infirmiers libéraux. Une forte syndicalisation renforce le poids de la profession dans les discussions avec les instances décisionnelles.

Quels services la FNI propose-t-elle à ses adhérents ?

La FNI offre une revue mensuelle professionnelle (Avenir & Santé), une hotline pour les questions de cotation et de nomenclature (NGAP), un partenariat comptabilité (FNI Compta), un CSE avec +300 000 avantages préférentiels ainsi que des partenariats avantageux avec des organismes tels que la Banque Populaire et la MACSF.

Comment la FNI défend-elle les intérêts des infirmiers libéraux ?

La FNI participe aux négociations de la Convention et de la Nomenclature Générale des Actes Professionnels (NGAP), représente les infirmiers libéraux auprès des autorités de santé et des institutions, et veille à la reconnaissance et à la valorisation de la profession.

Comment puis-je adhérer à la FNI ?

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