À de multiples reprises, la FNI s’est élevée contre le démantèlement des compétences professionnelles des IDEL. Les kinés en font l’expérience malheureuse depuis que le Gouvernement a décidé de soutenir une profession non réglementée concurrente de la leur.
Qu’il s’agisse de l’ouverture du métier à l’exercice partiel pour des professionnels sous qualifiés venus de pays membres de l’Union européenne, tel que vient de l’autoriser le Gouvernement ou qu’il s’agisse de créer de nouvelles sous-professions comme l’avaient, en leur temps, imaginé Roselyne Bachelot puis Marisol Touraine, ou encore en confiant certaines missions infirmières – comme les injections vaccinales – à d’autres professions non soignantes, la FNI s’y oppose.
Il ne s’agit pas de corporatisme – même si défendre une profession fait encore sens en 2018 – mais de protéger les patients en exigeant un maximum de qualité des soins et donc des professionnels de santé formés et pleinement qualifiés. Et tout ceci n’est pas virtuel.
Les masseurs-kinésithérapeutes, dont les deux principaux syndicats UNSMKL et FFMKR sont aux côtés de la FNI membres de la Fédération française des praticiens de santé (FFPS), se battent contre une décision de la ministre de la Santé qui va à l’encontre des intérêts de la profession mais aussi des patients : un décret attribue aux chiropracteurs une durée de formation qui sera in fine la même qu’obtiendront bientôt les kinés, profession de santé réglementée où l’on accède à l’issue d’une forte sélection universitaire.
Les kinés sont indignés et inquiets. On les comprend, et la FNI est solidaire de leur combat car, demain, rien ne dit qu’il ne viendra pas à l’idée d’un technocrate croyant bien faire de jouer pareil mauvais tour aux IDEL en facilitant la reconnaissance d’une profession non réglementée et concurrente.