Comme prévu, les Français ont accès, depuis janvier, à « Mon bilan prévention » à quatre périodes clés de leur vie. Les Idel figurent parmi les professionnels de santé habilités à mettre en œuvre ce dispositif. A eux de ne pas laisser passer cette opportunité de valoriser encore plus la profession.
Pour qui ? Par qui ?
- Les adultes visés sont ceux figurant dans les quatre tranches d’âge suivantes : 18-25 ans ; 45-50 ans ; 60-65 ans ; et 70-75 ans. Ils en seront avertis au cours de l’année 2024 par un mail qui les inciteront à prendre rendez-vous avec leur médecin, leur pharmacien, leur infirmier ou encore, une sage-femme. Ces professionnels de santé sont, au demeurant, censés proposer à leurs patients concernés d’effectuer un bilan prévention.
- Si celui qui mène le bilan n’est pas le médecin traitant, le Plan personnalisé de prévention et la fiche d’aide au repérage des risques doivent être transmis (par messagerie sécurisée, par le Dossier médical partagé ou directement par l’intermédiaire du patient) au médecin traitant du patient pour assurer le suivi.
- Tous les praticiens volontaires, pour réaliser des bilans de prévention, doivent se faire connaître en s’inscrivant sur l’annuaire en ligne dédié (sante.fr/annuaire-mon-bilan-prevention). Aucune formation complémentaire n’est obligatoire pour être habilité à conduire ces bilans.
Comment ?
- Le bilan de prévention dure de 30 et 45 minutes et se décline en trois temps :
- identifier les facteurs de risques individuels grâce à l’auto questionnaire rempli par le patient et la fiche d’aide au repérage desdits risques.
- Choisir un ou deux sujets “prévention”. « Il s’agit d’une décision partagée entre le professionnel de santé et le patient », détaille l’Assurance maladie.
- Rédiger un Plan personnalisé de prévention (PPP). Celui-ci doit comporter plusieurs items :
- les objectifs prioritaires construits conjointement ;
- les obstacles rencontrés dans la conduite du changement des habitudes de vie ;
- les actions concrètes à mettre en place pour faciliter le changement des habitudes de vie ;
- les ressources et les intervenants que le patient peut consulter (orientation vers un ou des professionnels de santé, ressources en ligne, associations notamment sportives…).
- Pour servir de support à cette démarche, des outils pédagogiques et des supports sont proposés, notamment des auto questionnaires par tranche d’âge à destination des patients ainsi qu’un livret d’accompagnement précisant les contenus des bilans de prévention, et contenant des explications détaillées des champs thématiques couverts par le bilan ;
- En cas de suspicion de pathologie non suivie ou non connue, « le bilan de prévention doit être suivi d’une consultation médicale afin de permettre l’établissement d’un diagnostic », insiste la Cnam.
La facturation par les Idel
- Le bilan de prévention est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie pour tous les assurés, sans frais à avancer.
- Il est rémunéré 30 euros en Métropole et 31,50 euros dans les Départements et régions d’outre-mer (Drom).
- Il ne peut faire l’objet d’aucun dépassement.
- Il ne peut être facturé qu’une seule fois par personne et par tranche d’âge avec le code acte « RDI ».
- Un acte complémentaire de vaccination peut être facturé dans les conditions de droit commun et remboursé, en sus du bilan de prévention, lorsqu’il est réalisé dans le cadre d’un programme de santé publique au cours du même rendez-vous et que le besoin a été préalablement identifié lors du déroulement du bilan de prévention. Cet acte de prévention est pris en charge par l’Assurance maladie.
- Aucune majoration ne peut être facturée en sus du tarif du bilan de prévention. En revanche, s’il est réalisé à domicile, il est possible de facturer des frais de déplacement, dans les mêmes conditions que celles prévues par la convention.
(Source : www.ameli.fr)