Lors de la deuxième journée thématique du Congrès de la FNI, la ministre Agnès Firmin Le Bodo, a assuré que les travaux engagés passeront par la voie législative. Une première très attendue par la profession ! Décryptage :
Pour Agnès Firmin Le Bodo, il était urgent de lancer ce chantier dans l’intérêt même de la profession : « La révision en profondeur du métier socle infirmier était très attendue par les infirmiers en raison de l’obsolescence de la réglementation. Elle est devenue inadaptée au regard de la réalité de l’exercice actuel.
Les objectifs de cette évolution sont de valoriser les pratiques, de rendre un meilleur service et de mieux collaborer avec l’ensemble des professions de santé. » Et « de redonner du sens », a ajouté la ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé.
La ministre s’est voulue rassurante en promettant de trouver « un juste équilibre entre les actes et le fait de travailler par grandes missions, ce que les Idel font aussi au quotidien ».
Sachant que « la transformation du cadre de l’exercice du métier » induit « la réingénierie de la formation qui viendra en appui ». Une redéfinition qui sera inscrite dans la loi ou dans la réglementation.
Pour Agnès Firmin Le Bodo, il ne s’agit pas d’affaiblir le métier socle de la profession mais, au contraire, d’y faire entrer les missions qui aujourd’hui sont assurées par les infirmiers et qui n’y sont pas reconnues.
Enfin, elle a assuré que cette refonte serait le fruit d’une concertation et d’une écoute de toutes les parties prenantes, à commencer par les infirmiers et leurs syndicats.
La réingénierie du diplôme infirmier fera l’objet d’une loi, a spécifié Marie Daudé, Directrice générale de l’offre de soins. En effet, les ministres souhaitent « un vecteur législatif ». Sachant que le contenu est loin d’avoir été acté et qu’à ce stade des discussions, aucune mesure n’a, pour l’instant, été l’objet d’un consensus. « Les jeux sont encore ouverts, a confirmé Marie Daudé. On entre dans le détail de la définition du métier et de la liste des missions. » La nouvelle mouture est censée entrer en application en septembre 2025, l’année 2024-2025 ayant vocation à être « une année de préparation ».
La FNI restera toutefois très vigilante, certaines desdites parties prenantes poussant plutôt contre une évolution ambitieuse et cohérente de la profession dans son mode d’exercice libéral.