La FNI a signé l’avenant n°10 à l’issue de négociations flash avec l’Assurance maladie. Cet avenant acte une hausse de 10 % de l’indemnité forfaitaire de déplacement, la généralisation du BSI et donne un coup de pouce aux IDEL qui envisagent de se former en pratique avancée. Explications
Dans le cadre des négociations conventionnelles « flash » avec l’Assurance maladie, destinées à atténuer l’impact de l’inflation sur les professions de santé paramédicales libérales, la FNI a signé le 16 juin l’avenant n°10. Cette signature est motivée par les mesures importantes de revalorisations tarifaires pour les IDEL, dans un contexte économique tendu, marqué par l’inflation des derniers mois. L’amélioration du pouvoir d’achat des IDEL est un des objectifs prioritaires que s’est fixé la FNI.
L’avenant n°10 comporte des avancées tarifaires substantielles pour faire face à l’inflation avec la hausse de +10 % de l’indemnité forfaitaire de déplacement. Mais ce n’est pas tout.
Au-delà de cette augmentation, la FNI a aussi obtenu le déblocage du Bilan de soins infirmiers (BSI). Ainsi, la généralisation du BSI interviendra dès octobre 2023 pour l’ensemble des patients suivis à domicile par l’IDEL. Cette mesure acte une nouvelle étape dans la revalorisation de la prise en charge des patients dépendants par les IDEL.
Cet avenant apporte enfin un accompagnement financier des IDEL qui se lancent dans une formation de pratique avancée est acté. Il permettra en partie de compenser la perte de revenus de l’IDEL durant cette formation. Il faut rappeler qu’en dehors des aides du FIF PL et de quelques subventions proposées par certaines ARS, peu de dispositifs permettaient de financer cette formation.
Enfin dans cet avenant, nous prenons date pour ouvrir des travaux en tripartite avec la CNAM et le Ministère pour mettre fin aux incohérences de valorisation des IDEL dans le cadre de la PDSA.
Au total, l’avenant n°10 permet de franchir une marche importante pour la revalorisation des IDEL et va permettre de soutenir leur pouvoir d’achat. La FNI a atteint les objectifs qu’elle s’était fixée. Raison pour laquelle, le vote de ses cadres, appelés à se prononcer la semaine dernière sur la signature de l’avenant, a été unanime.
Mais sur les réseaux sociaux, certains s’agitent pour dire que cela n’est pas suffisant et qu’il ne fallait pas signer.
C’est bien facile de s’opposer à tout quand on n’a pas de responsabilité vis-à-vis de la profession… La critique est un sport national auquel il est d’autant plus commode de s’adonner que celles et ceux qui le pratiquent, ne hasardent pas sur le terrain de l’action.
Mais plus que tout, cette attitude négative est dangereuse. Elle est en train de coûter aux médecins la place centrale qu’ils occupaient dans le système de santé. Elle vient de faire perdre l’enveloppe historique de 530 millions d’euros arrachée par les kinés. La surenchère permanente permet certes d’obtenir des « like » et de fédérer les opposants à tout. Rien ne s’est jamais construit sur le négativisme et l’opposition systématique. Pas dans le système conventionnel où rien n’avance sans compromis.
La FNI fait confiance aux IDEL pour faire le distinguo entre ceux qui font de l’anti jeu vis-à-vis de la profession, et ceux qui agissent concrètement au service de la profession. Le syndicat ne perd pas de vue que chaque négociation est une étape et qu’après celle-ci, il y en aura d’autres pour aller encore plus loin. Chaque pas en avant, même petit, reste une avancée.
Télécharger l’avenant N° 10 :
https://www.fni.fr/…/2023/06/fni-avenant-10-signe.pdf