Alors que la clôture des vœux sur la plateforme Parcoursup est effective depuis le 9 mars, la FNI renouvelle ses inquiétudes quant à l’abandonnisme observé au cours des études en soins infirmiers et demande des mesures fortes, pour contrer ce phénomène.
Les lycéens avaient jusqu’au 9 mars 2023 pour valider leurs vœux sur la plateforme Parcoursup. Chaque année, la formation infirmière figure dans le top des formations les plus plébiscitées et enregistre des records de candidatures. Les 365 IFSI ont reçu, en 2021, plus de 689 000 dossiers de candidatures sur Parcoursup, soit deux fois plus que 4 années auparavant (source : ministère de l’Enseignement supérieur). Cependant, derrière cet engouement se cache un abandonnisme inquiétant.
Selon les résultats d’une enquête du Comité d’entente des formations infirmières et cadres (Cefiec), publiée en février dernier, le taux de diplômés de la promotion 2022 entrée en IFSI en 2019 était de seulement 63%. Un étudiant infirmier sur trois n’achève pas son cursus. Les premières données pour la promotion 2021-2024 ne sont pas plus encourageantes puisque 18,5% des étudiants ont quitté la formation entre la première et la deuxième année.
Selon la FNI, ces chiffres alarmants appellent à repenser la formation initiale des IDE et plus largement sur l’attractivité du métier. Des mesures fortes doivent être mises en place pour contrer l’abandonnisme et la FNI a déjà formulé plusieurs propositions en la matière, reprenant certaines recommandations du rapport de l’IGAS “Evolution de la profession et de la formation infirmières” paru en octobre 2022. Parmi elles, par exemple figure l’amélioration de la qualité de la sélection en IFSI en :
- Renforçant l’information à destination des futurs étudiants (collèges, lycées, …) pour mieux accompagner les projets d’orientation.
- Proposant un test d’auto positionnement à destination des lycéens lors de la phase de dépôt des vœux dans Parcoursup. Sur ce point la FNI va plus loin et est favorable à un accès basé sur un oral, une procédure qui permet de détecter les candidatures par défaut.
Plus largement, la FNI estime que la lutte contre l’abandonnisme passe avant tout par le renforcement de l’attractivité du métier et l’amélioration des conditions d’exercice. Par exemple, en élargissant le champ de compétences des IDEL et leur droit de prescription pour répondre aux défis de l’accès aux soins, du virage préventif et de la coordination, l’attractivité du métier sera renforcée. Ces nouvelles missions doivent cependant être intégrées rapidement aux cursus de formation initiale des IDE.
