Une indemnité inflation de 100 euros exonérée d’impôts va être versée en décembre à 38 millions de Français pour faire face, notamment, à la flambée des prix des carburants. Or, les conditions d’éligibilité excluent la plupart des professionnels libéraux, qui subissent pourtant de plein fouet les effets de l’inflation sur leur activité.
Le Gouvernement a détaillé le 3 novembre dernier les modalités d’éligibilité et de versement de l’indemnité inflation de 100 euros, mise en place pour aider les Français à faire face à la flambée des prix du carburant. Celle-ci concerne quelque 38 millions de français dont les revenus n’excèdent pas 2000 euros nets par mois. Si pour les salariés, le calcul retenu sera la moyenne des revenus du 1er janvier au 31 octobre 2021 ne devant pas excéder 2600 euros brut, pour les indépendants, ce sont les Bénéfices non commerciaux (BNC) de l’année 2020 qui seront pris en compte et ne devront pas dépasser 2000 euros mensuels, soit 24000 euros en 2020. 1,5 millions de professionnels libéraux sont concernés par cette prime qui sera versée par les Urssaf au mois de décembre et sera exonérée d’impôts.
La FNI regrette que ce coup de pouce ne bénéficie pas à l’ensemble des infirmiers libéraux, qui se déplacent quotidiennement en voiture au domicile des patients et subissent déjà les conséquences des hausses de prix sur leurs charges. C’est pourquoi la FNI a co-signé avec les 10 autres organisations syndicales formant les Libéraux de santé, un communiqué réclamant des mesures ciblées pour les professions libérales : « Avec des honoraires opposables, Les Libéraux de Santé ne disposent d’aucune marge de manœuvre pour compenser l’inflation qui, aujourd’hui, ampute leurs revenus d’activité. Les Libéraux de santé alertent le Gouvernement sur cette situation et appellent la mise en œuvre d’un dispositif « inflation » urgent en direction des professions libérales de santé ».
De plus la FNI a écrit au conseiller d’alain Griset à Bercy et posé des propositions qui relèvent juste du bon sens