Josiane Capron est infirmière libérale dans le Gers, à Auch. L’engagement syndical, ce n’est pas le désir d’être sur le devant de la scène mais le refus de revenir en arrière. « Il n’est pas question de redevenir les esclaves du corps médical. Il n’est pas question non plus de laisser aux aides-soignantes une partie de nos compétences au nom des économies que cela pourrait engendrer. Pas plus que de nous enfermer dans des maisons de santé. Nous aimons trop notre liberté ! Et puis, HORS DE QUESTION de déshumaniser les soins comme la Loi De Santé nous y mène ».
«Particulièrement attachée à l’indépendance de travail qu’offre l’exercice libéral, j’ai beaucoup de mal à accepter sans rien dire cette « étatisation » d’une profession que j’aime et que j’ai peine de voir si souvent mise à mal. Je suis dans cette profession depuis tellement longtemps, j’ai vu tellement de choses évoluer en bien que je ne désespère pas de renverser la vapeur ».
“Mon parcours est assez classique”, raconte-t-elle. “J’ai commencé à exercer dans les hôpitaux parisiens, pendant 4 ans, avant de rejoindre le service néphrologie d’une clinique privée toulousaine. J’ai ensuite déménagé à Auch où j’ai contribué à créer, en 1985, un centre d’autodialyse. C’est alors le début de mon aventure libérale.”
« Pendant un an, j’ai exercé seule puis j’ai pris une première associée….puis une deuxième, une troisième… Actuellement, nous sommes 4 associées avec trois collaboratrices et nous gérons une centaine d’interventions par jour ! », explique-t-elle avec une fierté non dissimulée. « Mon engagement syndical remonte au début de mon exercice libéral. Je ne pouvais pas concevoir de rester seule sans informations sur ce nouveau statut ». Motivée, elle assume très vite des responsabilités au sein du Bureau de la FNI32 et devient secrétaire puis présidente, réélue tous les 3 ans jusqu’aux dernières élections depuis 2000.
Au sein de son département, elle indique « avoir toujours œuvré pour la profession en étant présente partout où elle pouvait l’être pour que les institutions n’oublient pas les infirmières libérales » (CA hôpital psy puis hôpital général, IFSI, ARS, CPAM…).
Pourquoi suis je à nouveau candidate pour ces élections URPS ? “J’espère être élue au sein de l’équipe dynamique Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées qui ne demande qu’à travailler pour faire avancer toutes les revendications des IDEL dans lesquelles je me reconnais totalement. »