Le 30 juillet 2015, le Sniil a signé un accord avec la Fédération nationale de l’hospitalisation à domicile (Fnehad) qui brade les actes réalisés par les infirmiers libéraux dans le cadre de l’hospitalisation à domicile (HAD).
La FNI avait en 2008 permis de déroger à la dégressivité des tarifs lors des interventions en HAD, en 2015 le Sniil acte son rétablissement. Plus encore, la signature du Sniil supprime aux Idels toute possibilité de coter des majorations pour coordination infirmière (MCI). Alors que la FNI œuvre pour que la coordination soit enfin une compétence reconnue aux infirmières, le Sniil y renonce définitivement pour elles en leur imposant de surcroît un manque à gagner. Avec ce contrat de coopération, seuls les établissements d’HAD pourront en effet se prévaloir de cette mission quand bien même l’infirmière reste tenue de « Signaler en temps réel aux coordinations de l’établissement d’HAD toutes les informations utiles à la bonne prise en charge des malades…». Comble du comble, alors que la FNI s’est battue et a négocié une nouvelle nomenclature des actes de perfusion, le Sniil ruine ces acquis en acceptant l’instauration d’un plafond d’intervention à 120 €/jour. Grâce au Sniil, les structures d’HAD vont pouvoir accélérer leur développement… au détriment des infirmières libérales.
Une fois de plus le Sniil marque contre son camp. La FNI dénonce l’attitude schizophrène du Sniil qui à la fois prétend défendre les infirmières libérales et les voue à un tel contrat de coopération.