Après 3 mois de paralysie politique, le Premier ministre Michel Barnier a confirmé, dans son discours de politique générale, sa volonté de construire une loi infirmière pour accélérer l’accès aux soins. Une intention que la FNI salue et qui devra se concrétiser rapidement.
Après des semaines d’incertitudes sur l’avenir de la loi infirmière, une éclaircie se faufile entre les nuages pour les IDEL. Dans son discours de politique générale, le nouveau Premier ministre Michel Barnier, a confirmé qu’une loi infirmière figurait parmi les priorités du gouvernement pour renforcer l’accès aux soins. « Mon gouvernement vous proposera d’accélérer l’accès aux soins grâce à une loi « infirmières, infirmiers », qui ira plus loin dans la reconnaissance de leur expertise et de leurs compétences et leur donnera un rôle élargi dans la prise en charge des patients », a-t-il souligné.
La dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier a stoppé net le projet de loi infirmière alors qu’il était en phase de finalisation, au terme d’un an et demi de travaux denses et constructifs avec l’ensemble de la profession. Un projet de loi devait suivre à la rentrée de septembre, pour graver dans le marbre les nouvelles missions des infirmières et les rendre applicables dès 2025, mais le calendrier politique en a voulu autrement.
La FNI n’a cessé de relayer ces dernières semaines l’impatience des IDEL et de se mobiliser pour un retour rapide de ce chantier dans l’agenda des parlementaires. La FNI se réjouit donc que le nouveau gouvernement ait saisi la nécessité de mobiliser pleinement les compétences infirmières pour répondre aux besoins de soins croissants de la population française. La loi infirmière sera aussi indispensable pour redonner de l’attractivité au métier infirmier et lui apporter la reconnaissance qu’il mérite.
La FNI a appelé le gouvernement à mettre le projet de loi infirmière dans ses “top priorités”, au regard de l’urgence qu’il y a à agir pour la profession et plus largement pour le système de santé, encore et toujours en proie à d’immenses difficultés en ville comme à l’hôpital.
La FNI note par ailleurs la volonté du gouvernement de mener son action en matière de santé à l’aune d’une politique de prévention forte. La FNI salue également le choix du Premier ministre de faire de la santé mentale la grande cause nationale en 2025. Les infirmiers libéraux sont les témoins quotidiens de la dégradation de la santé mentale en France. La FNI sera ainsi force de propositions dans la mise en place d’une politique de santé ambitieuse dans ce domaine.