L’enjeu de ce scrutin, destiné à renouveler en partie le Conseil d’administration (CA) de la Caisse autonome de retraite et de prévoyance des infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, orthophonistes et orthoptistes (Carpimko) : qu’un maximum d’infirmiers libéraux votent et montrent ainsi leur intérêt pour leur régime de retraite.
Une faible participation, comme ce fut le cas lors des dernières élections, est vue par l’État comme un blanc-seing pour faire ce qu’il veut de notre régime, qui a commencé à être utilisé comme une variable d’ajustement de la réforme des retraites en cours.
Pourquoi voter ?
« Pour défendre nos acquis ainsi que la pérennité de notre caisse. La Carpimko a été créée par et pour les paramédicaux. Nous devons tout mettre en œuvre pour la conserver en prenant les bonnes décisions et de réfléchir à long terme », précise Corinne Bourseaud, Secrétaire générale de la Carpimko et élue de la FNI
La Carpimko est composée de 22 membres titulaires et 22 membres suppléants élus pour six ans et renouvelés par moitié tous les trois ans. La répartition entre les cinq collèges professionnels d’actifs (infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues, orthophonistes, orthoptistes) est faite à proportion du nombre d’affiliés de chacun d’eux, étant entendu que chaque collège ne peut avoir une représentation inférieure à deux administrateurs titulaires et deux administrateurs suppléants.
Le collège infirmier est composé de huit administrateurs. La FNI dispose de sept sièges mais quatre administrateurs sont sortants. L’objectif clairement énoncé est de conserver cette majorité.
A quoi sert la Carpimko ?
Elle représente, en premier lieu, notre régime de retraite, qui est réparti entre le régime de base, le régime complémentaire et l’Avantage social vieillesse (ASV).
« Même si c’est la Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL) qui gère notre régime de base, le président de la Carpimko y siège de droit et je suis sa suppléante, estime Corinne Bourseaud. Vu les enjeux qui sont devant nous, il est donc important d’aller voter pour décider des représentants de la Carpimko au sein de la CNAVPL, afin de nous assurer de la bonne gestion de notre retraite de base et ne pas laisser la main à une autre caisse ».
Par ailleurs, la Carpimko compte 125 000 infirmiers sur environ 247 000 affiliés, « ce qui nous permet d’avoir un œil et un poids certain dans les prises de décisions, par exemple le montant des Indemnités journalières des professions libérales (IJPL) », détaille Corinne Bourseaud.
Sachant que le rôle des élus de la Carpimko consiste aussi à gérer les différents régimes de notre caisse, ses réserves, de décider des augmentations ou des diminutions du montant des cotisations afin de prévoir la pérennité de notre caisse et ainsi régler les pensions des affiliés. A noter, enfin, que la Carpimko gère également le Régime invalidité décès (RID).