En dissolvant l’Assemblée nationale le 9 juin dernier, Emmanuel Macron a aussi sonné la mise à l’arrêt des différents textes en cours d’examen. Un immense point d’interrogation est également suspendu au-dessus des textes qui figuraient à l’agenda. Parmi eux, la future loi infirmière.
Le coup de tonnerre provoqué par l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale résonne jusque dans les rangs de la profession infirmière. Non seulement, les textes en cours d’examen, comme l’important projet de loi sur la fin de vie, sont mis brutalement à l’arrêt, mais le flou sur la future composition du Parlement et du Gouvernement fait planer un doute immense sur le sort des textes à l’agenda, dont la loi infirmière. Celle-ci, que la FNI a défendu corps et âme, devait être déposée cette semaine sur les bureaux de l’Assemblée nationale… Il n’en sera rien et le sort de la loi est à date suspendu, tout comme celui du décret portant sur l’infirmier référent, issu de la loi Valletoux, dont la parution était imminente.
Le contexte politique ne doit pas occulter la nécessité et l’urgence d’une loi infirmière. La FNI s’est battue pour faire naître ces avancées majeures et ne compte pas s’arrêter en chemin. Quel que soit le contexte politique, une loi reste nécessaire pour répondre aux enjeux d’un système de santé à bout de souffle et redéfinir les missions d’une profession infirmière dont la colère s’est exprimée. Dès que les députés seront élus, avec probablement un nouveau gouvernement désigné, la FNI remontera au créneau, pour obtenir rapidement une réforme nécessaire et cette fois-ci menée à son terme. La FNI a prévenu : il n’y pas de retour en arrière à moins d’un conflit historique avec la profession !
L’ouverture de nouvelles négociations conventionnelles sera également incontournable pour ouvrir le chantier des tarifs et donner une traduction aux nouvelles missions qui seraient confiées aux IDEL dans la loi. La FNI se mobilisera aussi pour cela !
La FNI défend une profession unie dans ces combats et ne lâchera rien. Elle le fera savoir au nouvel Exécutif issu des urnes le 7 juillet.