Dans une tribune cosignée avec le Pr Guy Vallancien, membre de l’Académie de médecine, la FNI appelle à la mise en place d’infirmiers de première ligne » pour faciliter l’accès aux soins.
Des solutions pragmatiques et efficaces pour répondre aux difficultés d’accès aux soins des Français existent. Encore faut-il oser les mettre en place ! La FNI, premier syndicat des IDEL, appelle la ministre de la Santé et de la prévention Brigitte Bourguignon à passer à l’action en mettant en place des « infirmiers de première ligne » dans les territoires. Dans une tribune cosignée avec le Pr Guy Vallancien et parue le 12 juin dernier dans le Journal du dimanche, la FNI propose la création d’équipes constituées d’un infirmier volontaire, d’un ambulancier et d’un aide-soignant, qui prendraient en charge les demandes de soins non programmés et les petites urgences seize heures sur vingt-quatre dans un bassin de population de 10.000 habitants. L’infirmier de première ligne serait sollicité par le Samu via une plateforme de régulation libérale ou une autre structure de coordination. Équipé d’une mallette médicale embarquant des dispositifs connectés essentiels pour évaluer un patient, et contenant des médicaments d’urgence, l’infirmier, en lien avec un médecin de garde ou du Smur, pourrait ainsi poser un diagnostic et mettre en œuvre les protocoles de soins préalablement arrêtés. Cette proposition permettrait de « traiter sur place trois cas sur quatre » et d’éviter « le recours aux urgences et l’encombrement des cabinets médicaux », notamment pour « les petites blessures, brûlures, entorses, et les pathologies courantes (rhumes, angines, otites, cystites…). Les infirmiers de première ligné seraient formés dans le cadre d’une formation continue ou d’une valorisation des acquis pour ceux qui ont plus de cinq ans d’expérience professionnelle à leur actif. Cette solution portée par la FNI apporterait non seulement des bénéfices immédiats pour l’accès aux soins et serait très supportable pour les finances publiques.