Les TROD sont appelés à compléter l’arsenal du dépistage de la Covid-19. Les IDEL doivent, elles aussi, pouvoir les réaliser.
La Haute Autorité de santé (HAS) a donné son feu vert à l’utilisation des tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) dans le dépistage des personnes atteintes par la Covid-19. Elle estime qu’ils ont leur place dans la surveillance épidémiologique en complément du test virologique (par RT-PCR) qui reste le test de première intention pour le diagnostic de la phase aiguë de la Covid-19.
Les TROD sont des tests « d’orientation » diagnostique, et non des tests permettant de poser formellement le diagnostic de Covid-19. En cas de TROD positif, il conviendra d’en confirmer le résultat par un test sérologique ELISA ou TDR, réalisés en laboratoire de biologie médicale.
Grâce à leur plus grande rapidité d’utilisation et le peu de matériel requis pour les réaliser, les TROD peuvent être accessibles sur tout le territoire et à davantage de professionnels de santé (médecins, sages-femmes, infirmier(e)s, pharmaciens…) ».
C’est pourquoi il est totalement logique que les IDEL, qui vont chaque jour au domicile des patients – parmi lesquels des personnes âgées et polypathologiques , puissent être autorisées à réaliser les TROD. Pour ce type d’acte, la prescription médicale n’est pas nécessaire. Les IDEL assureront, comme elles en ont l’habitude, le retour d’information en direction du médecin traitant des patients dans le cadre du parcours de soins coordonné.
Naturellement, des discussions doivent ouvrir de toute urgence avec l’Assurance maladie et le ministère de la Santé sur la nécessaire prise en charge de ces TROD. La FNI s’est d’ailleurs mobilisée sur ce sujet.
La mobilisation des IDEL aujourd’hui pour les TROD, et demain pour la vaccination contre la Covid-19, est cruciale pour protéger les patients fragiles, faire reculer la pandémie et écarter le risque d’une seconde vague.