Alors que la guerre fait rage en Ukraine depuis plus de deux semaines, les infirmières font une nouvelle fois preuve d’un engagement sans faille pour apporter soins et assistance aux victimes des attaques russes. Une mobilisation qui n’est pas sans rappeler celle de Florence Nightingale, pionnière des soins infirmiers et de la médecine humanitaire, pendant la guerre de Crimée.
Face à l’horreur de la guerre, de tout temps, les infirmières ont été en première ligne. Des prémices de la médecine humanitaire incarnés par la britannique Florence Nightingale pendant la guerre de Crimée (1853-1856), à la mobilisation sans faille des infirmières en Ukraine ces derniers jours, le rôle de nos consœurs et confrères a toujours été central lors des conflits armés. Soigner sans moyens et dans l’urgence, telle a été la mission menée par Florence Nightingale, considérée comme la première infirmière de l’Histoire (Voir le reportage d’Arte Florence Nightingale, la première des infirmières). Jeune fille de bonne famille britannique, elle fut envoyée dans les années 1850, avec un escadron d’une quarantaine d’infirmières, à l’hôpital britannique de Constantinople pour soigner les soldats de sa patrie tombés au front. Sans moyen et dans des conditions d’hygiène déplorables, Florence Nightingale a réussi la prouesse de sauver les soldats anglais de la maladie en développant des protocoles de prévention des infections particulièrement innovants pour l’époque, en faisant bouillir le linge des malades par exemple. Cette héroïne de la guerre a ainsi tracé la voie des soins infirmiers et son influence perdure aujourd’hui. Les infirmières contemporaines marchent dans les pas de celle qui fut la pionnière dans les soins infirmiers, de la médecine de guerre et de la santé publique. Pendant la crise sanitaire de la Covid, le courage et le dévouement dont a fait preuve notre profession en sont témoins. Les troupes infirmières du monde entier ont également été parmi les premières à se mobiliser pour venir en aide aux soignants et aux civils ukrainiens ces derniers jours. Avec le hashtag #Nursesforpeace, lancé par l’International council of nurses, une vaste campagne de mobilisation est en cours. Cela montre une fois de plus que l’humanitaire fait partie de l’ADN de notre profession. De nombreux cadres de la FNI organisent par ailleurs des collectes de matériel médical à destination de l’Ukraine sur tout le territoire, et témoignent ainsi des valeurs de solidarité animant notre profession et notre syndicat. L’aura de Florence Nightingale n’est pas près de s’essouffler.