Pour faire face à la troisième vague épidémique de Covid-19, de nombreux patients infectés sont pris en charge par oxygénothérapie en dehors des murs de l’hôpital afin de désengorger les services saturés. Au moins 60 000 ont été pris en charge à domicile depuis le début de la crise et quelque 5000 le sont actuellement (source : FEDEPSAD).
En pratique, le patient est surveillé par une équipe de soins coordonnée (médecin traitant, IDEL, prestataire d’oxygénothérapie…) ou en HAD. La Haute autorité de santé (HAS) a émis des recommandations concernant cette pratique exceptionnelle dans le cadre de la crise sanitaire au mois de novembre. Elle « est réservée à 2 situations : les patients hospitalisés pour la Covid-19, sortant sous oxygénothérapie et les patients atteints de la COVID 19 non hospitalisés ayant des besoins en oxygène < 4 L /min », indique l’autorité. Les sources en oxygène nécessaires sont des concentrateurs (ou extracteurs), sinon O2 liquide ou gazeux « en tant que sources de secours ». L’objectif thérapeutique est de maintenir une SpO2 > 92 %. L’IDEL chargé de la surveillance du patient à domicile mesure systématiquement « 2 à 3 fois par jour fréquence respiratoire, fréquence cardiaque, température, pression artérielle systolique et diastolique, et SpO2 », indique la HAS. Un arrêté publié au JO le 31 janvier 2021 rappelle ces recommandations et entérine la création d’un forfait spécifique inscrit sur la LPPR (liste des produits et prestations remboursables) sous le code 1185131 (99,56 euros TTC).