L’Hexagone est de nouveau touché par une épidémie de coqueluche après une diminution drastique de la circulation de la bactérie durant la pandémie de Covid-19. Dans ce contexte de recrudescence, les Idel ont un rôle à jouer en matière de prévention et de vaccination de certaines catégories de la population. Tout en étant eux-mêmes exemplaires. Même chose en ce qui concerne le Virus respiratoire syncytial (VRS). Résumé des principales recommandations des autorités sanitaires.
Pour la coqueluche
• Attention aux nourrissons non immunisés. La mortalité liée à la coqueluche chez l’enfant concerne, dans plus de 90 % de cas, des nourrissons âgés de moins de trois mois, non immunisés contre cette maladie. Or, lorsque la mère bénéficie d’une vaccination contre la coqueluche dès le deuxième trimestre de la grossesse et entre vingt et trente-six semaines d’aménorrhée (SA), la protection de l’enfant à naître est double :
– les anticorps produits dans les deux semaines suivant cette vaccination traversent le placenta et protègent le nouveau-né durant les premières semaines de vie en attendant la production d’anticorps liés à la primovaccination du nourrisson.
– La vaccination de la femme enceinte contre la coqueluche prévient également la contamination directe du nouveau-né et du jeune nourrisson par la mère.
Dès lors, la stratégie la plus efficace reste la vaccination telle que prévue dans le calendrier vaccinal. Soit, d’une part, la vaccination à partir du deuxième trimestre de grossesse en privilégiant la période entre la 20e et la 36e semaine d’aménorrhée ; d’autre part, la vaccination des nourrissons avec la première dose dès huit semaines, que la mère ait été vaccinée ou non durant la grossesse, et la deuxième à quatre mois avec un rappel à onze mois.
• Vaccination des femmes enceintes. En France, « les taux de vaccination contre la coqueluche de la femme en cours de grossesse est de seulement 15 et 18 % », rappelle le Haut conseil de la santé publique (HCSP). C’est là que les Idel doivent faire œuvre de pédagogie en leur expliquant le risque qu’elles font encourir à leur futur enfant. Les infirmiers libéraux sont, de surcroît, désormais habilités à leur prescrire et à leur administrer – ainsi qu’aux personnes âgées de 11 ans et plus – ledit vaccin tout comme, au demeurant, l’ensemble des vaccins du calendrier vaccinal.
• Un rappel pour l’entourage. Par ailleurs, la Haute autorité de santé (HAS) recommande que toute personne en contact proche avec un nouveau-né et/ou nourrisson de moins de six mois dans un cadre familial ou professionnel – en particulier les professionnels de santé et de la petite enfance – reçoive un rappel (avec un vaccin dTcaP Boostrixtetra ou Repevax) si le dernier vaccin contre la coqueluche date de plus de cinq ans. Sont notamment concernés les professionnels de santé de ville et les étudiants des filières médicales et paramédicales.
La Haute autorité de santé (HAS) préconise également que « les professionnels qui ne sont pas au contact des enfants de moins de six mois mais qui souhaitent adopter une démarche volontaire de rappel puissent bénéficier d’une dose additionnelle de vaccin si leur dernière injection date de plus de cinq ans ».
Pour le Virus respiratoire syncytial (VRS)
Concernant la prochaine campagne de prévention visant à la protection des nourrissons contre le Virus respiratoire syncytial (VRS), la Direction générale de la Santé (DGS) alerte qu’un nouveau vaccin est disponible, en l’occurrence, Abrysvo.
Dans un objectif de protection passive contre la maladie, de la naissance jusqu’à l’âge de 6 mois, il convient de cibler, à des fins d’immunisation active, l’ensemble des femmes enceintes éligibles à la vaccination et d’âge gestationnel compris entre 32 et 36 semaines d’aménorrhées. Et ce, entre le mois de septembre et de janvier. Là encore, les Idel ont vocation à en avertir ce public et à être des effecteurs de vaccination.