Même si l’on manque encore un peu de recul sur ce qui s’est précisément passé au printemps, le mot d’ordre de cette deuxième vague de l’épidémie est de tout faire pour que les patients dits « normaux », c’est à dire non Covid, continuent à être pris en charge. Une consigne qui n’a rien de nouveau pour les Idel qui n’ont jamais abandonné leurs patients depuis le début de l’épidémie.
Dès l’annonce du second confinement, France Asso Santé, la structure représentative des associations de patients, s’alarmait et estimait que « tout [devait] être mis en œuvre pour réussir à prendre en charge les patients atteints de la COVID-19, tout en maintenant l’accès aux soins pour tous et en protégeant les plus vulnérables. » Une prise de parole loin d’être isolée. Dès le premier confinement, spécialistes et associations s’inquiétaient pour les patients qui avaient renoncé aux soins par crainte de consulter, impossibilité de le faire (cabinets médicaux parfois fermés) ou pour ceux dont les prises en charge avaient été repoussées pour faire de la place dans les hôpitaux aux patients Covid.
Mobilisation pour maintenir les prises en charge
La mobilisation pour maintenir ces prises en charge a donc été décrétée par le ministre de la Santé lui-même, avec un appel à tous les professionnels de santé. Les mesures dérogatoires telles que la possibilité de poursuivre des soins infirmiers prévus par une ordonnance qui a expiré ont été de nouveau prises. Ainsi l’arrêté du 7 novembre 2020 stipule qu’ « à titre exceptionnel, lorsque la durée de validité d’une ordonnance prescrivant des soins infirmiers est expirée et afin d’éviter toute interruption de traitement préjudiciable à la santé du patient, l’infirmier peut poursuivre dans les conditions prévues par la prescription initiale […] ». (https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000042506409)
Les initiatives de terrain du printemps
Sur le terrain, cette mobilisation ne change rien pour les Idel qui, dès mars dernier, se sont organisés pour continuer leur prise en charge des patients non Covid. La FNI et ses cadres départementaux avaient initié un mouvement de coordination entre les Idel afin d‘organiser des tournées Covid afin de permettre le maintien en toute sécurité des tournées classiques. Et partout, des initiatives ont vu le jour allant dans ce sens.
En contact au quotidien avec leurs patients, dont beaucoup de personnes âgées ou de patients atteints de maladies chroniques, les Idel n’ont pas un instant imaginé les abandonner à leur sort. D’ailleurs, l’Assurance maladie a pu le constater, l’activité infirmière fait partie de celles qui ont le moins baissé au printemps.
Déjà prêts
Les Idel sont donc prêts et sont déjà rodés pour faire face à cette nouvelle vague et prouveront une fois de plus que leurs discours correspondent à leurs actes : oui, les infirmiers libéraux sont les soignants les plus présents à domicile et qu’à ce titre ils font partie intégrante de toutes solutions pour l’avenir de la médecine de premier recours dans les territoires.