Cette infirmière libérale de Seine-et-Marne (où elle est secrétaire générale de la FNI 77) est l’une des participantes de l’édition 2022 de Koh-Lanta. Une expérience aux allures de retour aux sources, qui l’a comblée. Elle lui a permis de changer d’horizon en s’extrayant du cycle infernal des journées harassantes, pas toujours suffisamment gratifiantes à force d’être en partie synonyme de perte de sens. « J’ai réalisé un rêve », se réjouit-elle à l’issue de cette « démarche personnelle » aux allures de quête existentielle.
Pourquoi avoir voulu participer à Koh-Lanta ? « Peut-être que la crise du Covid-19, au cours de laquelle j’ai beaucoup travaillé, comme tous mes collègues au demeurant, m’a fait prendre conscience que j’allais avoir quarante ans et que c’était certainement ma dernière chance de le faire. J’avais envie de voir jusqu’où je pouvais aller au regard de mes limites et de rompre avec mon quotidien de professionnelle de santé. J’avais besoin de couper et j’ai eu la chance d’être sélectionnée », répond Céline Dufrenoy.
« Je suis revenue aux bases de l’humain »
Une aventure qui l’a ravie sans l’ombre d’une hésitation : « Cela a tout à fait répondu à mes attentes. J’ai pu complètement déconnecter avec mon métier. J’ai découvert des choses merveilleuses et j’ai trouvé ce que j’étais venue chercher : revenir à l’essentiel, vivre sans téléphone, se débrouiller avec ce que l’on trouve. En somme, je suis revenue aux bases de l’humain pour me reconnecter à elles. »
De quoi en faire bon usage, une fois de retour sur la terre ferme francilienne : « J’exerce un métier où l’on est constamment dans l’humain. Or, je trouvais que la Covid-19 nous en avait éloignés. Je me suis dit que je ne tomberai plus dans ce travers. Maintenant, je suis capable de prendre un remplaçant pour pouvoir faire les choses que j’ai envie de faire. Pour la première fois, je vais penser un peu plus à moi et prendre davantage soin de moi. »
« Une occasion de faire parler des infirmières libérales »
Reste que pareil périple en mode survie a, de surcroît, indirectement braqué les projecteurs sur les Idel. « Même si je me suis engagée en tant que femme et aventurière et non pas en tant qu’infirmière, cela a été une occasion de faire parler des infirmières libérales qui ne sont habituellement pas mises en avant, même si elles le sont un peu plus depuis la crise sanitaire », admet Céline Dufrenoy.
Celle qui est d’ailleurs Secrétaire Générale de la FNI 77 et élue URPS depuis 2021 souhaite que « la profession soit valorisée au regard de ce qu’elle donne au quotidien auprès des patients ». En attendant le Grand soir, elle a déjà prévu son prochain exploit : arpenter les 259 kilomètres du chemin de Stevenson qui relie le Puy-en-Velay à Alès pour une randonnée magique à travers les Cévennes.