Suite à la proposition de loi de Benoît Hamon visant à faire reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle, une mission parlementaire est sur les rails pour étudier cette question. Le Centre national des professions libérales de santé a demandé à être entendu et à ce que les libéraux soient inclus dans la réflexion.
Le Dr Gérard Sebaoun, député du Val d’Oise vient d’être nommé à la tête « d’une mission d’information sur le syndrome d’épuisement professionnel », autrement dit le burn-out par la commission des affaires sociales de l’assemblée nationale. A la fois cardiologue et médecin du travail, le docteur Sebaoun est également président du groupe d’étude « Pénibilité du travail, santé au travail et maladies professionnelles ». Le burn-out est un épuisement professionnel lié aux conditions de travail qui n’est actuellement pas reconnu comme maladie professionnelle. Pour être reconnu au titre de l’article L. 461-1 du code de la sécurité sociale, le malade doit justifier d’une incapacité permanente de travail de plus de 25 % et d’un lien « direct et essentiel » avec le travail selon des critères qui restent très difficiles à réunir. Ainsi, seuls quelques dizaines de cas de pathologies psychiques sont ainsi reconnus chaque année.
Le travail de la mission parlementaire dirigé par le Dr Sebaoun permettra peut être d’éclairer la décision des députés lorsqu’ils devront discuter de la proposition de loi déposée par Benoit Hamon et visant à reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle et ainsi rejoindre les pays européens qui ont déjà franchi ce pas. Objectifs de cette reconnaissance : améliorer de façon significative la prévention, faire financer les entreprises dans la prise en charge des conséquences du burn-out, permettre aux personnes déclarées comme telle de bénéficier d’une indemnité pour compenser leur perte de revenus.
Le Centre national des professions de santé (CNPS) a exprimé son souhait que la mission parlementaire ne soit pas cantonnée uniquement aux travailleurs salariés, mais étendue à tous les professionnels, libéraux de santé compris.