Pas un signe, pas une réponse du 1er ministre ou du ministre de la Santé à l’interpellation formelle que la FNI a produite le 19 juillet dernier.
Si le gouvernement n’entend pas le tonnerre, sentira-t-il la pluie ?
C’est le 30 juillet dernier que les médecins ont signé avec la CNAM un avenant N°9 à leur convention nationale pour un montant global d’environ 786 Millions d’€.
Une des mesures phares de cet avenant est le doublement de la visite à domicile (passage de 35€ à 70€) pour les personnes âgées de plus de 80 ans atteintes d’une ALD et dans la limite de 4 visites/an.
Le jour même, Olivier Véran a salué sur twitter un accord « qui valorise mieux les soins à domicile des personnes âgées… »
Dans ce contexte, que dire du silence assourdissant du ministre de la Santé et du 1er ministre qui ont suivi le courrier que leur a adressé la FNI le 19 juillet dernier. Depuis cette date, rien ! Pas une réponse, pas un contact, nada !
Les négociations sur le BSI sont au point mort, les seules propositions de la CNAM se résumant à récupérer sur le montant de l’enveloppe négociée en mars 2019 un surcoût de 100 millions d’€ généré par la mise en place du BSI, voire mieux à limiter drastiquement le nombre de forfaits lourds (28,70€/jour) au profit de forfaits intermédiaires (18,20€) ou légers (13€).
Nous l’avons tous compris, « la meilleure valorisation des soins à domicile » ne pèse pas de manière identique pour tous les acteurs de la prise en charge.
La FNI a saisi les commissions des affaires sociales des deux chambres parlementaires et ne compte pas en rester là… Nous saurons où et quand mettre en miroir les 70 € de visite médicale avec les 28,70€ de forfait (comprenant une à 4 visites de soins journaliers) de prise en charge infirmière des patients les plus lourds…
Si le statu quo venait à perdurer, la Fédération Nationale des Infirmiers envisage de lancer une campagne de communication d’ampleur inédite avec comme thème : quel modèle de prise en charge à domicile des personnes âgées voulons-nous pour les années à venir ?